CIVILIANS ARE NOT THE ENEMY !

Rev, 6 (NIV)

1 “I watched as the Lamb opened the first of the seven seals. Then I heard one of the four living creatures say in a voice like thunder, “Come!”

2 I looked, and there before me was a white horse! Its rider held a bow, and he was given a crown, and he rode out as a conqueror bent on conquest.

3 When the Lamb opened the second seal, I heard the second living creature say, “Come!”

4 Then another horse came out, a fiery red one. Its rider was given power to take peace from the earth and to make people kill each other. To him was given a large sword.

5 When the Lamb opened the third seal, I heard the third living creature say, “Come!” I looked, and there before me was a black horse! Its rider was holding a pair of scales in his hand.

6 Then I heard what sounded like a voice among the four living creatures, saying, “Two pounds of wheat for a day’s wages and six pounds of barley for a day’s wages, and do not damage the oil and the wine!”

7 When the Lamb opened the fourth seal, I heard the voice of the fourth living creature say, “Come!”

8 I looked, and there before me was a pale horse! Its rider was named Death, and Hades was following close behind him. They were given power over a fourth of the earth to kill by sword, famine and plague, and by the wild beasts of the earth.

9 When he opened the fifth seal, I saw under the altar the souls of those who had been slain because of the word of God and the testimony they had maintained.

10 They called out in a loud voice, “How long, Sovereign Lord, holy and true, until you judge the inhabitants of the earth and avenge our blood?”

11 Then each of them was given a white robe, and they were told to wait a little longer, until the full number of their fellow servants, their brothers and sisters, were killed just as they had been.

12 I watched as he opened the sixth seal. There was a great earthquake. The sun turned black like sackcloth made of goat hair, the whole moon turned blood red,

13 and the stars in the sky fell to earth, as figs drop from a fig tree when shaken by a strong wind.

14 The heavens receded like a scroll being rolled up, and every mountain and island was removed from its place.

15 Then the kings of the earth, the princes, the generals, the rich, the mighty, and everyone else, both slave and free, hid in caves and among the rocks of the mountains.

16 They called to the mountains and the rocks, “Fall on us and hide us from the face of him who sits on the throne and from the wrath of the Lamb!

17 For the great day of their wrath has come, and who can withstand it?”

“CSOJ” – spéciale “Psy-Phi”

Toby, moi j’aime bien. Ca ne coure pas les rues, les Toby, c’est même assez rare… Oui, j’aime ce prénom. C’est sans doute idiot, mais il me fait penser à Toby Ziegler, l’un de mes personnages préférés dans la série américaine « The West Wing ». Ziegler, c’est la classe, c’est celui qui, en sa qualité de directeur de la communication, écrit les discours du président Bartlett… une espèce de Guaino réussi, en somme… C’est aussi celui qui sait s’élever avec fermeté contre l’injustice et les dérives du pouvoir. Bref, Toby, c’est mon ami…

C’est un autre Tobie (avec une terminaison différente, donc), à savoir Tobie Nathan, ethnopsychiatre de son état (Késako, donc ?) qui était l’invité de l’émission désormais hebdomadaire « Ce soir ou jamais » de mardi dernier. Comme ses convives de salon, parmi lesquels deux autres psy et un phi, celui-ci était invité à se prononcer tour à tour sur les drames successifs qui ont endeuillé la ville de Toulouse depuis plusieurs jours (L’identité du tueur en série n’était pas encore connue à ce moment.), sur l’ « insurrection civique » à laquelle appelle le candidat Mélenchon, et sur les dernières frasques du couple al-Assad telles que révélées par des e-fuites non vérifiées mais pourtant relayées par la presse dans son ensemble.

Brièvement, sans faire de généralisation (encore qu’un tel procédé ne serait pas nécessairement abusif dans ce cas), je vais tenter notamment de démontrer, à travers une analyse sans concession des prises de position de monsieur Nathan à CSOJ, que les pressions, les influences, qui agissent sur le psychiatre et que celui-ci dévoile impudiquement, qu’elles soient le fait de convictions personnelles, d’éducation ou de goûts, sont autant de biais qui amènent ce dernier, dans son appréhension de son client, à restreindre le champ des possibles, des admissibles et même des souhaitables. Je mettrai en outre en lumière une trame matricielle prédéfinie qui, toujours dans le chef du psy, s’appliquerait uniformément au réel humain dans toute sa diversité, et tenterai d’en tirer l’une ou l’autre conclusion, si possible pertinente.

Voici le verbatim de ses principales interventions :

(à propos des drames toulousains des derniers jours)

« Il est évidemment très difficile de parler de cela. D’abord, que faire d’autre que se faire le porte-parole de la détresse de chacun… Ce n’est [d’ailleurs] pas seulement une détresse : nous sommes pétrifiés, en fait, pétrifiés devant l’événement, c’est-à-dire que tirer sur des enfants à bout portant, de manière délibérée, en les regardant en face, dans les yeux… c’est un acte inouï et, quand on le pense à partir de l’enfant [ou] à partir de nous-mêmes, c’est-à-dire en imaginant nos propres enfants (on se dit : cela aurait pu arriver à mon fils, à ma fille, […] à n’importe qui, à chacun d’entre nous ici), on est pétrifié ! Maintenant […], au-delà de cette douleur, au-delà de la force de cette émotion, qui, je crois, ne va pas passer si facilement – il va falloir beaucoup d’élaboration, il ne s’agit pas seulement de temps – […] la question que l’on a à se poser – tous les traumatismes débouchent là-dessus : quel est le motif, quelle est la motivation de la personne qui fait cela ? [En effet, que l’acte ait été] délibéré ou que ce soit un acte fou (Là aussi, [il s’agit d’] actes délibérés, mais peut-être pas tout à fait maîtrisés, contrôlés, dans un cas comme dans l’autre, il y a une réflexion derrière, il y a une pensée, et l’on ne peut résoudre, l’on ne peut élaborer cette pétrification qu’en ayant résolu la question [du] pourquoi. Ce n’est pas possible de rester sur une interrogation : « pourquoi ? » Et, là, je pense qu’on a toute une série de choses […] à nous dire, les uns et les autres, et d’ailleurs, cela a commencé : tout le monde se pose la question : « mais pourquoi ? » Pourquoi, que s’est-il passé dans la société ? Pourquoi, que s’est-il passé dans la tête de cette personne ? Pourquoi, qu’est-ce qu’il vis[ait], quelle [était] sa stratégie ? Qu’est-ce qu’il [voulait] obtenir ? Qu’est-ce qu’il [voulait] faire entendre ? Quel [était] son message ? Pourquoi ? Pourquoi ? Tant que l’on n’aura pas répondu à [ces questions], je pense que nous resterons tous dans cette pétrification, [qui] est source de difficultés pour nous-mêmes, parce que c’est une sorte de désordre intérieur que l’on va semer, qui va se répandre comme une épidémie. Il faut répondre à la question « pourquoi ? »

[Toutefois,] il y a plus que cela ; [il ne s’agit pas uniquement] de comprendre : on voit bien […] qu’il y a un temps où s’installe quand même quelque chose qui ressemble à de la terreur. C’est bien plus grave que ce que l’on pense : il ne s’agit pas seulement de l’événement, il s’agit de la trace que va laisser cet événement à Toulouse, dans ses environs, dans les écoles juives, dans les écoles confessionnelles, dans les écoles musulmanes […]. Il va y avoir de plus en plus de gardiens, de plus en plus de policiers. Il va s’installer une sensation de terreur, […] après l’événement [aussi], c’est-à-dire que cet événement va produire quelque chose dans la société qu’il est indispensable de comprendre pour que l’on délie cette espèce de capture dans laquelle on va être emprisonné tous, les uns et les autres, à cause de cet événement. C’est [donc] beaucoup plus grave que ce que l’on [croit]. »

Le présupposé que les attentats perpétrés à Toulouse engendrent un surcroît de besoin sécuritaire me paraît intéressant. Il faudrait cependant le creuser davantage afin d’établir s’il peut être le prélude à une instrumentalisation comparable, à échelle distincte, à celle menée par l’administration Bush à la suite des attentats de 2001, et, dans l’affirmative, en quoi.

Il me semble y avoir, dans cette affaire, pour expliquer autant que faire se peut les motivations qui ont poussé le tueur à passer à l’acte, concomitance de trois facteurs : les éléments personnels, le cadre social national, et l’environnement sociopolitique international.

La presse a déjà fait rapport du passé de djihadiste supposé (1) du tueur toulousain, qui a affirmé agir en représailles contre la présence militaire française au Proche-Orient, ainsi que contre le zèle devenu coutumier de l’armée israélienne à Gaza. C’est aux enquêteurs et aux journalistes qu’il appartiendra de déterminer ce qui, dans le vécu de l’intéressé, a servi d’élément déclencheur, bref ce qui faisait office de lien entre sa supposée frustration personnelle et la définition des tensions proche-orientales comme objets de celle-ci. Rouvrir, à cette occasion, quelle que soit la nature de l’arrière-pensée, le débat sur la problématique israélo-palestinienne serait déplacé, voire malsain (2).

En revanche, s’interroger, indépendamment du Proche-Orient, sur ce que ces événements révèlent de nos propres sociétés est, une fois encore, impératif. Quels rapprochements pourraient-ils être ici effectués ? Curieusement peut-être, la première analogie qui me vient à l’esprit est celle des suicides en série au sein de grandes entreprises françaises. Quel pourrait être le rapport avec ces assassinats ? Pour commencer, les deux phénomènes revêtent, certes de manière différente, un caractère froid, déterminé et répétitif. Tous deux trahissent l’impossibilité pour ceux qui sont passés à l’acte de trouver leur place dans le groupe social. L’un relève d’un processus d’introversion : je n’ai plus ma place ici et il n’y a plus la moindre échappatoire concevable, donc je me retire de l’échiquier et tire ma révérence. L’autre part du même constat, mais projette le désarroi qui en résulte sur l’autre, ou les autres : si je m’en vais, ce ne sera pas avant d’avoir réglé quelques comptes et éliminé sur l’échiquier quelques pièces qui me paraissent revêtir un rôle symbolique. Les deux occurrences, l’une horrible, l’autre doublement horrible, ne sont-ils autant de rappels adressés à un système occidental qu’un cartésianisme matérialiste (3) effréné rend de plus en plus inhumain ? N’est-ce pas là pourquoi ces drames ont eu lieu ? N’en est-ce pas la raison essentielle ?…

Dans cette société intrinsèquement mélancolique, chacun roule pour lui-même et sait qu’il ne doit compter sur personne. Dans ce système, les travailleurs deviennent de vulgaires variables d’ajustement, même lorsque les entreprises réalisent des bénéfices. Dans ce système, les citoyens ordinaires sont de pauvres hères inéduqués (qui doivent le rester pour pouvoir produire), des colporteurs d’obscurantisme qu’il s’agit à tout prix de mettre hors d’état de nuire, comme on l’a vu en Grèce à l’occasion du non-référendum abhorré ! Ce système se fonde sur les egos et les clans, il a tourné le dos à l’individualisme et à l’universalisme véritables ! Ce système divise pour régner par l’abrutissement. Ce système assomme pour engourdir alors qu’il devrait susciter. C’est le système de la concurrence mercantile globale, dans lequel l’autre est a priori mon adversaire, mon Cerbère… C’est la négation de la vie, où être n’est que produit et humain n’est que matière !!! C’est la négation de l’évolution humaine depuis les Lumières, ou plutôt sa confiscation par une poignée de mafieux universels !

Dans « Comment je vois le monde », Einstein écrivait : « Je crois que cette crise est singulièrement différente des précédentes. […] Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à la vie, seule une fraction de la main d’œuvre disponible devient indispensable. Or, dans ce type d’économie libérale, cette évidence détermine forcément un chômage. »

En raison de la pression des marchés et des institutions internationales mais aussi par panique, les pseudo-responsables politiques courent aujourd’hui derrière la société d’hier, en voie de disparition, plutôt que de façonner le visage de la société de demain, en esquisse. Pour ce faire, ils continuent envers et contre tout d’utiliser des leurres, tels que le plein emploi et la croissance infinie. Ainsi, non seulement ils trompent la population, mais ils tentent en sus de soumettre par la contrainte et la peur la fraction de cette dernière qui n’a pas son saint emploi ! C’est une politique incantatoire, réactionnaire, irrationnelle et inefficace !

Réformer en profondeur notre façon de concevoir et d’organiser l’activité humaine sera la clé de voûte d’une société régénérée, dont sera exclue l’exclusion mais dans laquelle sera réintégrée la prospective ! Gageons qu’une telle société sera beaucoup moins encline à produire de nouveaux Merah…

 (à propos de l’ « insurrection civique » de Mélenchon)

« Je trouve que Mélenchon, c’est un peu Coluche. C’est le personnage de Coluche, c’est-à-dire c’est le remake de Coluche. Il a été […] candidat [lui aussi], Coluche. Il propose de penser avec les gens qui refusent de penser comme tout le monde. Il propose de penser cela, et Coluche avait déjà fait le coup, et devant le succès qu’il avait eu, [ce dernier] s’est [d’ailleurs] retiré. [Or,] Mélenchon a eu un mouvement de recul : il ne se rend pas compte à quel point les gens… le monde… la France… les Français ont le sentiment de l’inconsistance des paroles. Ce sont des paroles inconsistantes, […] sans profondeur, sans matière. Et il y a tout à coup quelqu’un qui dit : « je vais vous donner de la matière, je vais vous donner de la pensée », [et] tout le monde suit, évidemment sur des paradoxes, presque des plaisanteries, et pourtant tout le monde suit. Il est aussi étonnant que Coluche. Donc, Mélenchon, forcément, il va prendre peur, [car que fait-on] avec cela ? C’est une exigence de pensée, et [en cette matière], tout le monde est en panne. […] Qu’est-ce qu’on va inventer ? On ne va pas inventer de nouveau la révolution socialiste. C’est une blague. […] On va forcément inventer quelque chose d’autre, et ce moment-là, il ne l’a pas pensé, il est au pied du mur. [Tous ses sympathisants sont derrière lui à crier :] « vas-y, vas-y, sors-le, ce que tu as pensé », et il ne l’a pas encore pensé… […] Il est brillant, authentique, sympathique, il sait parler, il a une espèce de puissance de tribun, [mais] à un moment donné, il va falloir qu’il propose. [Jusque-là, il n’a fait que] des propositions sans commune mesure avec l’espoir qu’il a donné. […] Dans les paradoxes de Mélenchon, il y a une dérision. »

A plusieurs reprises, il m’a été donné de m’entretenir, lors de colloques autres que singuliers, avec des représentants de la profession psy. Comme toutes les natures sont dans la nature, je parvenais à m’entendre avec certains d’entre eux, pas du tout avec d’autres : oui, un psy a une personnalité… Dans la mesure où ces entretiens, ces rencontres, ces dîners mondains, encourageaient mes interlocuteurs à se dévoiler sur des sujets qu’ils n’aborderaient pas de prime abord lors d’une session, des sujets politiques notamment, je me suis plusieurs fois demandé, en entendant tel ultraconservateur stijf ou telle frigide revendiquée, comment diable quelqu’un pouvait confier son esprit à un type ou une meuf pareille.

Certes, il serait possible de débattre des semaines entières de l’honnêteté absolue et des postures en politique, et Mélenchon le sait bien. Certes, une nouvelle révolution ne peut être une réédition d’une révolution passée, mais en quoi Mélenchon est-il plus kitsch, plus coluchien, que les impétrants résiduels, en particulier la chose ?…

L’opinion de « notre psy national » (« Ah oui, ben quand même, si… ») en la matière est en fait un parti pris, tacite lors de la consultation, mais un parti pris dont on peut supposer qu’il exerce une influence sur le cours de l’entretien qu’il a avec ses clients. Ainsi, comment un psychiatre de droite (Je ne sais si telle est l’étiquette de Nathan.) pourrait-il, à défaut de s’effacer complètement, être aussi sensible que son homologue de gauche à la valeur de l’engagement, par exemple ?

Supposé aiguillon dénué d’émotion et faisant office de guide muet pour son interlocuteur, le psy charrie en vérité toute sa subjectivité, politique y compris. C’est pourquoi il est utile de rappeler que la psychologie et la psychiatrie ne sont pas des sciences exactes, et qu’effectuer des généralisations linéaires en leur nom s’apparente à de la fraude intellectuelle…

 (à propos de la Syrie et du couple al-Assad / de musique)

« Il [Bachar al-Assad] est extrêmement angoissé, cet homme. Il faut regarder les choses en face : il est extrêmement angoissé. Il se réfugie dans les bras de sa femme. Il essaie de trouver dans cette relation, qu’il espère fusionnelle, une compensation à la perte de crédit [dont il pâtit, depuis] le début de son régime. Il voulait prendre la même position que son père et il n’arriv[e] pas à la prendre et, se retrouvant dans cette position, il voulait démontrer absolument qu’il était aussi fort que son père. Il n’y est pas parvenu et il se réfugie [donc] auprès de sa femme, auprès de ses musiques qui sont [à] se brouiller la tête [!], et je pense qu’il doit prendre des substances aussi. Ca me semble évident, ce type est totalement angoissé, il faut lui porter secours. […] [Al-Assad et sa femme sont] des gens aux abois. […] »

Monsieur Nathan nous livre ici un court guide pratique à l’usage des praticiens de comptoir : son omniscience l’amène en effet – dérive courante dans le milieu – à évoquer avec force détails la personnalité de quelqu’un, un chef d’Etat en l’occurrence, qu’il ne connaît pas, qu’il n’a jamais rencontré, dont il ignore tout des stratégies et des méthodes de communication, en le passant à travers le tamis psychanalytique traditionnel auquel nul n’est supposé échapper : papa al-Assad avait une autorité que fiston ne peut qu’envier, ce qui rend fiston angoissé et le pousse dans les bras de sa femme avec qui il aspire à la fusion. S’il n’était le cynique « il faut lui porter secours » de conclusion, nous aurions là un chef d’œuvre d’imposture prototypique. Portons secours, en effet, à cet assassin de masse dont rien, dans la constance du discours et la monotonie du timbre, ne laisse suggérer la moindre angoisse, mais tout, au contraire, contribue à asseoir la détermination tranquille du pouvoir absolu. C’est confondant tant c’est con !

Les certitudes infuses du psychiatre, son moule psychanalytique prêt-à-porter, il les assaisonne par ailleurs d’un ostensible dédain pour la musique pop. Répéter que la barbarie est dans l’homme, très rarement dans la musique, qu’Heydrich (pour ne retenir qu’un exemple fâcheux) jouait du violon à merveille, serait superflu et redondant, de même que qualifier ex abrupto et quasiment ex cathedra des musiques que l’on entend pour la première fois de nuisibles à l’esprit témoigne d’une intolérance avérée vis-à-vis de choix personnels différents des siens. Sans ranger monsieur Nathan dans cette catégorie (puisqu’il n’a pas déclaré telle flamme sur le plateau), jamais je ne comprendrai ces aficionados de musique classique arrogants et exclusifs qui étalent avec fracas leur inculture musicale de tout ce qui excède Mozzie

Quant aux « substances » qu’évoque Tobie, il me semble plus propice de les chercher chez tel ou tel « VRP cocaïné » (parole d’expert revendiqué…) que dans la fadeur des interventions d’al-Assad…

Coût de la téléséance : 1250 €, à verser ASAP sur le compte de monsieur Tobie Nathan, par l’entremise de la filiale qatarie de l’UBS…

_______

(1)    Le State Department (Ministères des Affaires étrangères) américain aurait, selon plusieurs sources sur internet, démenti que Merah se fût exilé au Pakistan ou en Afghanistan pour y suivre une formation paramilitaire, thèse de la place Beauvau.

(2)    Un tel sujet mérite au moins un post – si pas un blog – à part entière. Espérons que la sagesse fera en sorte qu’il ne soit plus nécessaire de l’écrire…

(3)    Contradictio in terminis, sans doute…

Why Bashar al-Assad must leave… now !

I’m not pretending I know for certain what has been happening in Syria for over a year. After all, I’m only a Westerner… There are a few things about the Syrian conflict I think I know, though, thanks in part to the media (including Al Jazeera).

Let’s start with a few facts regarding the overall geopolitical context :

–          The conflict appears to be localized in and around the city of Homs, a few miles north-east of the Lebanese border.

–          Syria is a strong ally of Iran in the Middle-East, because of that country’s support to the Lebanese Hezbollah, among other reasons (1).

–          Whereas Libya is ranked 9th on the list of worldwide proved oil reserves, as established by the CIA (2), Syria is ranked 33rd. The oil exploration and production lie in the hands of the Syrian Petroleum Company, exclusive owner of over half of the country’s oil and gas resources as well as majority shareholder in every joint venture. Foreign interests include Shell (UK / NL), Total (FR), Gulfsands (UK), Suncor (CA), Stroytransgas (RU), the China National Petroleum Company and the Indian Oil and Gas Corporation.

–          The US are currently imposing an oil embargo as well as an investment ban on Syria, meaning not a single US company is supposedly allowed to invest funds in the country. Last September, the EU joined that position (3). As I understand it, this means no new participation of US and EU companies in Syrian oil exploration or exploitation is allowed, but the existing joint ventures are left untouched…

–          As far as they’re concerned, Russia and China have been vetoing every single attempt to decree a global embargo on Syria through the UN, despite an overwhelming majority in favor of said measure.

–          The Arab League, for its part, urges for a peaceful solution and has been sending delegations to inspect the conflicted areas. Despite Russia openly backing these initiatives, said delegations were forced to admit they were unable to perform their task with the independence needed.

–          On its eastern flank, the country shares a large border with Iraq, and it also has a common border with Israel.

 

Obviously, there are forces in Syria who have no interest in allowing the foreign media to draw a factually objective picture of the conflict. The degree of manipulation of the press and, through it, of the foreign public opinions, in a war environment has reached new heights with the cold-blooded murder of several international reporters, among which French journalist Gilles Jacquier, on January 11 of this year.

The whole challenge, both to the journalists concerned and to the Western viewers, is to determine what these forces are composed of. Who led Jacquier and the others into their deadly trap ?

Let’s be realist : on the one hand, we have a seemingly civilized president of royal descent who completed his studies in the UK and therefore knows the habits and customs of the West : no Gaddafi-like peasant leader here, but a strong and determined scholar born to lead. On the other hand, various unorganized militias who could have a stake in targeted killings of foreign journalists. In the middle, a nest of spies, undoubtedly !

This explains why the battle of images is raging as well : every side has its own agenda. But in spite of the difficulty to authenticate what the (often rough) images are displaying, it should be possible to draw a humble conclusion based on a few facts :

1/ Al-Assad’s cold rational tone of denial stands in sheer contrast with the unequivocal images of a devastated Homs that can only be the result of a coordinated military offensive : there are tanks all over the place !

2/ Several deserters from the regular Syrian army, but also from the Syrian secret service, have publicly stated they had to cope with the daily use of torture on civilians as well as arbitrary executions condoned by their hierarchy.

3/ As stated before, the Arab League delegations were put under pressure by the Syrian regime and therefore unable to accomplish their mission.

To me, this alone constitutes an array of presumptions justifying the removal of a series of central players of the regime, starting with al-Assad himself, who has been killing his people and lying about it in the press. It is vain to call for a total sweep of the Syrian regime – what could it be replaced with at this time, anyway ? – but it is righteous to demand a symbolic gesture that would allow the sad page of this small Syrian civil war to be turned without further turmoil. After all, there are enough hot potatoes at this moment, aren’t there ?

To achieve this goal, there is one key figure :

_________

(1)    http://www.cfr.org/iran/syria-irans-power-calculus/p25719

(2)    CIA, The World Factbook, 2011 – URL : https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2178rank.html

(3)    http://www.guardian.co.uk/world/2011/aug/30/eu-impose-oil-embargo-syria

http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/EN/foraff/124721.pdf

Anybody know this guy ?…

The whole world watched this person make an address to the US Congress yesterday. Did something happen to Pres. Obama ? Is this the new interim US President ? And where were all the Reps. ? All we saw was a few hundreds silly puppets making standing ovations every 5 minutes. Was there an “applause” sign hidden somewhere in the room, as in O’Brien’s and Leno’s shows ? Or were they just happy to play the lapdogs ?

Playing with fire, there, Beni… But, then again, you’re used to that, aren’t you ?

“Are you now or have you ever been an Arabs lover of any kind ?”

Il y a un paramètre fondamental de la politique israélienne contemporaine sur lequel la plupart des observateurs n’insistent pas assez : la présence, au sein du gouvernement, d’un parti fasciste d’inspiration religieuse fanatique.

En octobre dernier déjà, un amendement avait été introduit in extremis dans une proposition de loi et adopté par une large majorité des membres du gouvernement, qui visait à obliger tout candidat à la citoyenneté israélienne à faire serment d’allégeance à « l’Etat d’Israël comme Etat juif et démocratique ». Clairement inspirée par Israel Beiteinou, le parti sectaire de l’ancien videur de boîtes de nuit Avigdor Lieberman, conçue avant tout comme un obstacle à la naturalisation de Palestiniens mariés à des Arabes israéliens, cette obligation réaffirme solennellement le caractère religieux et univoque dudit Etat, ce qui constitue précisément, malgré l’histoire du sionisme, la pomme de discorde entre progressistes et conservateurs, voire extrémistes, à tel point que Monsieur Yitzhak Herzog, le ministre (travailliste) des Affaires sociales du gouvernement Netanyahu a déclaré sans ambages que la mesure avait « des relents de fascisme ». 

Le dernier fait d’arme en date du parti de Lieberman s’inscrit dans la droite ligne de ce qui précède. Cette fois, c’est au parlement que l’une de ses députées a réclamé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire chargée de se pencher sur le mode de fonctionnement et les comptes de plusieurs O.N.G. à finalité humanitaire. La motion a été adoptée par une majorité écrasante de députés. Ici aussi, la gauche, par la voix d’un député du Meretz, a crié au scandale, redoutant que l’initiative ait pour but de museler toute critique, toute voix dissonante à l’égard du régime.

A en croire la députée fasciste, lesdites ONG entreprendraient des actions « anti-israéliennes » et seraient responsables de l’image déplorable de l’Etat d’Israël à l’étranger. Elle se dit en outre convaincue que ces ASBL reçoivent également de l’argent arabe (comprenez : de l’argent sale) pour financer leurs « basses œuvres ». C’est pourquoi, toujours selon elle – et 47 de ses collègues députés – un contrôle bien plus rigoureux de leurs finances s’impose.

Ce énième dérapage illustre le besoin impérieux d’unanimité (totalitaire) que revendique la droite dure – pas uniquement en Israël d’ailleurs – pour toute politique : si on la laisse faire, toute pensée sera, à terme, pensée d’Etat, forcément formatée. Et il va sans dire que l’Etat lui-même ne peut avoir qu’un seul système de pensée, de telle sorte qu’après avoir purgé la société de ses éléments extérieurs et de tout ce qui est susceptible de compromettre sa pureté raciale et religieuse, c’est aux « mauvais Juifs » eux-mêmes (Tiens, tiens…) que cette droite-là s’en prend, allant jusqu’à qualifier d’antisémite quiconque sort un tant soit peu des rails de la pensée établie et incontestable.

Face à cela, l’indignation des Herzog et autres Horowitz (et même de Madame Livni, de Kadima) apparaît certes encourageante. Elle est loin d’être suffisante toutefois : la gauche n’a, à mon estime,  rien à faire dans ce gouvernement !

Des hommes bleus demandent à Israël quelque considération…

Alors que, comme quasiment chaque année à pareille époque (à croire qu’il s’agit d’un pied de nez sans cesse renouvelé à SS le pape), ont repris de plus belle, à Gaza, les « escarmouches » interethniques par missiles de courte portée interposés, voici une initiative qui a le mérite de l’intelligence : un groupe de Palestiniens a organisé, en effet, dans les rues de la ville, non pas une énième démonstration de force avec tirs de balles et mise à feu de drapeaux ad hoc, mais un cortège pacifique composé uniquement de Navis.

Pour qui ne met que de temps à autre les pieds dans la Voie lactée, il s’agit des habitants de Pandora, dépeints dans le film « Avatar ». Les quelques Navis étaient entourés d’une ribambelle d’enfants, qui portaient des banderoles du « monde parallèle » à travers lesquelles ils suppliaient « le camp d’en face » de leur accorder un avenir.

Dans un post précédent, j’affirmais être convaincu que la solution au conflit israélo-palestinien ne pourra, à mon humble estime, résulter que d’efforts ininterrompus visant à persuader le peuple israélien du mal-fondé du virage à 180° pris par son personnel politique après l’assassinat de Yitzhak Rabin.

J’en demeure persuadé, tout comme je suis certain que les Israéliens ne peuvent être insensibles à la souffrance, à celle des enfants en particulier, même si ces derniers ont un patronyme de consonance différente, faute de quoi, sur le plan humain, les deux populations courent l’une et l’autre à leur perte.

Il faut, en Israël, davantage de journalistes frondeurs vis-à-vis du pouvoir, davantage de soldats réfractaires à des ordres indignes, davantage de ponts pour remplacer les murs, pour que cesse enfin ce jeu de massacre, même si ce ne sera, au départ, que progressif…

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