BIG BANG : mijn vragen…

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Indien ons universum, dat minstens uit 100 zonnestelsels bestaat, welke op hun beurt miljarden sterren bevatten, deel zou uitmaken van een multiversum, waarom zouden we er dan per se van uitgaan dat er geen enkel fysiek contact tussen de verschillende universa mogelijk is ?

Principieel kan er niemand in mijn hoofd, dat zelf (hopelijk) uit tientallen miljarden breincellen bestaat, maar die cellen communiceren tussen elkaar door middel van energie, meer bepaald elektriciteit. Wie kan er dan met absolute zekerheid beweren dat er geen middel bestaat om vanuit een uitwendig kanaal, welke dit ook moge wezen, met mij gedachten uit te wisselen door middel van een elektrische influx ? En welke zouden – even terzijde – de gevolgen van een dergelijke uitvinding zijn op maatschappelijk vlak ?

Wat als de 96 % materie uit het universum waarvan we niets weten behalve dat het er is (“a known unknown”, zou de andere zeggen), hoofdzakelijk bestaande uit zwarte materie – weer eens een wetenschappelijk bewijs dat zwart niet moet onderschat worden – buiten een soort boom dat het geheel helpt stand te houden, ook als een vessel zou fungeren, een kanaal tussen werelden heen, hetzij binnen ons eigen universum, waardoor ruimteontdekking een miljard giant steps for mankind in één klap zou kunnen zetten, hetzij tussen verschillende universa ? Is dit sowieso, op uiterst lange termijn (naar mensenmaat), niet de enige uitweg in een steeds verder uitbreidend universum waarin de een na de andere de sterren zullen verdwijnen ?

Waarom gaan we er bovendien steeds van uit dat eventuele buitenaardse wezens hetzelfde technologische niveau zouden hebben als wij ? Waarom zouden zij bijvoorbeeld de barrière van de lichtsnelheid al lang niet zijn overstegen ? En indien ze daartoe wel in staat zijn, waarom zouden ze dan niet evenwel hun eigen moleculaire morfologie kunnen aanpassen ? Als we ons aliens inbeelden beschikken die immers meestal over een aantal menselijke trekken. Althans, ze zijn bijna altijd organisch, en dan nog volgens onze normen (lees post dd. 03/12/10). Zelden stellen we ze ons voor als pure energie die tegelijk wilskracht en gedachten mee zou kunnen sleuren, of beter, mee zou kunnen drijven. Dit zou dan wel een essentiële, volmaakte fusie betekenen… En als die E.T.’s zo geavanceerd zijn, zijn ze dan het kwaadaardige dat ons dagdagelijks bestaan van op grote schaal niets betekenende insektjes overheerst kunnen overmeesteren ? Zo ja, zijn ze dan gevoelloos of hebben ze op een of andere manier hun eventuele gevoelens in het geheel weten te incorporeren ?

Last but not least, al heb ik hier wel een en ander over gelezen, het is mij nog niet helemaal duidelijk waarom het voor onze wetenschappers onmogelijk blijft om de beroemde Planck Wall te doorbreken, met andere woorden waarom we nog niet kunnen bestuderen wat er voor de oerknal was. Daarover doen er wel een aantal hypotheses de ronde, zoals de stille, volmaakte, deïstische  melting pot van de broers Bogdanov (lees post van 02/11/10), maar zijn er ook andere ? Zo ja, welke ?

What do YOU see ? Que voyez-VOUS ? Wat ziet U ?………………..

Il ne veut rien…

De ce que Je veux pour lui !

Dit celle ou celui qui

Du Berceau initial

Par les pieds est sorti

M      O      N      E      Y

I

S

S

I

O

N

 

 

 

 

 

Kieke définit le cadre ?

 

Le nouvel impérialisme mondial américain – SLAVES NO MORE : 4/ MIT ODER OHNE PNAC ?

« Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous. Il n’y a pas de juste milieu ! » Voilà, certes résumé en un postillon plus ou moins articulé, le principe de base de la doctrine américaine vis-à-vis de l’Etranger. Exprimée de manière tantôt agressive, tantôt plus subtile, se traduisant ici et là par des coups d’Etat avortés (la baie des Cochons, à Cuba, par exemple), d’autres extraordinairement réussis (la mise à mort d’Allende et son remplacement par le ch(il)ien aux lunettes noires et au masque de fer, par exemple), des attentats et / ou assassinats divers et variés (au Pakistan, en Iran, en Belgique, en des temps pas si lointains ?), une telle conception du monde ne trahit-elle pas le peu d’assurance, l’infantilité morale et intellectuelle de ceux qui s’en réclament ? Ne constitue-t-elle pas un patent aveu d’incapacité, pour la jeune nation que sont les Etats-Unis, en termes relatifs, et une certaine catégorie de ses dirigeants en particulier, que ceux-ci officient devant les caméras ou dans l’ombre, à dépasser l’Œdipe ? Mettez à la disposition d’un enfant malaimé un arsenal militaire et paramilitaire (de renseignement), entourez-le de vizirs fourbes et obscènes, et vous obtenez… Qu’obtenez-vous, au fait ?…

Qui de Gore ou de Bushito aurait mené la présidence américaine la plus gore ? On ne le saura jamais… Y avait-il un agenda invariable ou la tragédie de 2001 était-elle destinée à une présidence, à une administration, en particulier ? Bien avant l’interminable contestation du résultat du vote en Floride, un panel d’experts conservateurs attitrés ou revendiqués, une espèce de think tank d’un genre particulier, avait coutume de se réunir aux fins d’examiner l’état du monde et les moyens dont disposaient les Etats-Unis pour le faire leur plus encore.

Regroupant notamment D. Rumsfeld, qui deviendrait ministre de la Défense sous le premier mandat du fils à, avant d’être contraint à un piteux retrait, D. Cheney, l’homme aux mille visages, tel que le définissait, dans les années 1980 déjà, Gil Scott Heron dans sa chanson “The Revolution Will Not Be Televised“, l’homme d’Halliburton, le contractant paramilitaire qui, avec Blackwater (devenu Academi l’an dernier)  et quelques autres, s’est fait des couilles en or en Irak et en Afghanistan, accessoirement vice-président (ou devrait-on écrire président faisant fonction ?), P. Wolfowitz, qui ferait, après le Pentagone, un bref passage à la Banque mondiale, dont il dut démissionner pour cause de chaussettes trouées, et une flopée de joyeux drilles tous plus compétents et souriants les uns que les autres. « Aucune morale, rien que des intérêts, des partenaires stratégiques plutôt que des alliés pour atteindre des objectifs nationalistes, si nécessaire par la force », voilà comment pourrait se résumer la philosophie conservatrice américaine du siècle dernier, qui a malheureusement éclos au début du siècle présent…

En 2000, deux penseurs de la troupe publiaient en effet un livre-événement :

… un livre dont la quatrième de couverture est sans ambages quant à ses objectifs et à ceux qu’il assigne aux Etats-Unis. La presse européenne a, dans sa majorité, accueilli ces réflexions conservatrices d’outre-Atlantique avec, pour le moins, une certaine circonspection. En voici quelques extraits particulièrement révélateurs :

« […] Durant les années 1990 […], au lieu de saisir un moment unique, les Etats-Unis se sont laissés aller à un désarmement moral et stratégique […] menant à une situation d’incertitude et de danger. […] Plus inquiétant encore est le déclin continu de la capacité militaire américaine et le refus de développer des systèmes de défense avancés. […] Les auteurs […] conviennent qu’ il est temps de se réarmer moralement, intellectuellement, ainsi que militairement. [Ce livre] invite les Etats-Unis à redéfinir qui sont ses adversaires et ses partenaires stratégiques, et à utiliser la force pour faire avancer ses intérêts et ses principes à l’étranger. [En tant que tel, il s’agit] d’une alarme réveil pour une nation complaisante. »

S’agissait-il donc, pour les USA, de s’inventer de nouveaux ennemis ?

Poursuivons notre lecture :

« Les conservateurs américains purent toujours compter sur les Européens, en particulier les conservateurs européens, pour leur apporter un soutien intellectuel afin de résister aux schémas de l’internationalisme abstrait. Toutefois, la situation actuelle se caractérise par le fait que les Européens – en ce compris maints conservateurs – courtisent souvent, pour des raisons assez  compréhensibles, les idées internationalistes. Tandis que nos alliés reconnaissent qu’ils ont besoin du pouvoir militaire américain, ils se rendent compte également que ce dernier est tellement disproportionnel au leur (ou à celui de quelque nation que ce soit) qu’il ne peut être égalé. »

(pp. 36-37)

Ouvertement cynique et d’une infinie arrogance pour ces infimes parties restantes du monde qui ne sont pas états-uniennes, le bouquin – dont, cette fois, je dois l’avouer, je n’ai lu que les bonnes feuilles (ce qui est suffisant, en l’occurrence, pour s’imprimer de son atmosphère et de ses lignes directrices, ainsi que de l’influence qu’il a pu avoir sur l’élaboration de la politique qui serait menée sous Bushito Premier) – énonce en près de cinq cent pages l’état des Etats-Unis dans le monde des années 1990, sous une présidence Clinton que ses auteurs jugent calamiteuse, et les moyens dont dispose et que ne devrait hésiter à utiliser, selon eux, leur pays pour rester – ou redevenir – number one. Vous noterez au passage que, sous les effets conjugués des coups de boutoir de la crise financière et du délai de transfert et d’application des idées entre officines spécialisées des deux côtés de l’Atlantique, l’internationalisme des Européens, en particulier celui des conservateurs, s’est depuis lors mâtiné de l’une ou l’autre réserve…

Après un chapitre intitulé « Russie, le défi d’une puissance en déclin » (Eltsine venait de passer le relais), voici ce que l’on peut lire dans la boule de Kristol (l’un des auteurs) à propos de la Chine :

« Pendant la décennie écoulée, le débat relatif à la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine s’est concentré en priorité non sur la menace stratégique que fait peser la Chine sur les Etats-Unis, mais sur la répression des droits humains fondamentaux, qui un l’un des principaux outils du régime de Pékin pour demeurer au pouvoir. […] L’argument de « l’inévitable évolution » – selon lequel le commerce et les investissements des Etats-Unis favoriseront la croissance économique, laquelle, en retour, forcera a minima le régime à assouplir sa répression et, en fin de compte, à ouvrir la voie à la démocratie – est de moins en mois crédible. Ceci pour de bonnes raisons : après plus de deux décennies de croissance économique rapide, la Chine régresse aujourd’hui, elle ne progresse pas, dans le domaine des droits humains et des libertés politiques.

Pourtant, si les Etats-Unis ne peuvent pas directement faire grand-chose pour remplacer la dictature par la démocratie en Chine, nous pouvons faire énormément de choses indirectement pour saper le régime dictatorial de Pékin, et pour faire avancer des intérêts économiques et militaires américains concrets. »

(p. 69-70)

Need we write more ? « Tizza me da masta of da wol ! »

Peut-être les adversaires résolus des Etats-Unis  – quelquefois essentiellement manichéens eux-aussi – devraient-ils, en vérité, remercier ce think tank ultraconservateur pour avoir, par le minimalisme et l’étroitesse d’esprit qui caractérise ses prises de position illustrées in vivo, fait en sorte que le XXIe siècle devienne en réalité un Non-(Exclusively) American Century

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– Site du PNAC (sur lequel sont disponibles les références de publications plus récentes) : http://www.newamericancentury.org/

– La traduction des extraits du livre repris sur ce blog est libre.

Le nouvel impérialisme mondial américain – SLAVES NO MORE : 3/ LA TROISIEME GUERRE MONDIALE, UN DETERMINISME INEVITABLE ?

Suite de notre série entamée par les posts du 21/05/12

La pente qui se dessine devant le monde industrialisé, depuis la crise de 2008, pourrait être bien plus abrupte que certains ne l’imaginent. D’abord sourd et latent, le profond malaise qui agite tant les consciences que les peuples d’Europe et des Etats-Unis, commence aujourd’hui à s’afficher à visage découvert. Mouvement Occupy, effondrement sporadique des bourses, ralentissement économique qui prend des allures de récession, violentes émeutes un peu partout : ces phénomènes pourraient refléter plus que des soubresauts. Ils pourraient, comme d’autres le suggèrent à présent ouvertement, être annonciateurs d’une nouvelle lame de fond. Or, en raison du progrès technique inouï engrangé depuis la deuxième guerre mondiale (1), dont le grand public ne soupçonne pas l’étendue, la destruction qu’une telle vague est susceptible de provoquer serait à nulle autre pareille dans l’histoire, pourtant très sanglante, de l’Humanité.

Une source à l’OTAN m’avait confié, à la veille de l’aventure afghane, que des organisations militaires surpuissantes telles que le Pentagone et l’OTAN avaient entre autres pour mission d’anticiper et d’échafauder tous types de scénarios possibles, y compris celui d’un affrontement thermonucléaire global. Un tel cynisme répond aux objectifs qui leur sont assignés par leur tutelle politique. Si, demain, un pays X faisait l’objet d’un attentat non conventionnel, l’on peut imaginer que la plus haute autorité dudit pays souhaite disposer le plus rapidement possible des outils qui lui permettent de cerner la problématique et d’effectuer en conséquence  les choix qu’elle estimera pertinents.

Ainsi, de plus en plus d’historiens affirment que l’invasion nazie de l’Europe aurait pu être contrée bien avant. Peu suspects de sympathies douteuses, ceux-ci affirment depuis quelque temps, preuves à l’appui, que les appareils politique et militaire anglo-saxons disposaient, dès 1942, de renseignements suffisants pour leur permettre de mesurer les conséquences de la décision funeste prise à Wannsee la même année (2).

Que nous apprend cette information quant aux motifs des alliés ? D’une part, il y a les explications officielles embarrassées, qui consistent en une réfutation de la moindre possibilité d’intervenir à ce moment-là : débarquer dans la hâte aurait pu avoir des conséquences ravageuses sur l’issue du conflit. Selon cette thèse, le 6 juin 1944 constituait la première fenêtre de tir crédible, la première option viable. D’autre part, il y a la ronde de spéculations – certains diraient le secret de Polichinelle – relative à la bienveillance tacite des Alliés quant à la part de la politique nazie qui consistait à contenir l’influence soviétique, une léthargie volontaire qui aurait justifié ultérieurement le soutien britannique inconditionnel à la réalisation du projet de Herzl. Tout cela est connu.

Ce qui a été moins examiné, en revanche, c’est à qui, si l’on ose écrire sans être irrespectueux, a profité le crime du côté anglo-saxon : ni aux classes laborieuses, ni à une classe moyenne embryonnaire. Par conséquent, pour dire les choses crûment, qui sont les représentants de l’élite anglo-saxonne qui se sont enrichis sur le dos des déportés ? Les grandes entreprises allemandes qui ont participé à l’effort de guerre, de Krupp à Siemens en passant par VW, sont loin d’être les seules à avoir conforté leur empire… Au-delà des cas de collaboration notoire de grandes entreprises avec l’envahisseur dans les pays occupés, un sujet explosif qui reste aujourd’hui encore largement tabou, car susceptible de révéler ici et là des fondations économiques pour le moins vacillantes auxquelles seuls quelques esprits ronchons trouveraient encore à redire, il s’agirait de veiller à ne pas oublier la dimension extraordinaire de la manne économique réservée de facto aux libérateurs par l’entremise des plans de reconstruction inévitables, qui prendraient le nom de plan Marshall… Voici un exemple typique des scénarios étudiés par les commandements militaires alliés, à la différence près que le délai pour les imaginer a, comme tout le reste, à travers la globalisation, connu une accélération fulgurante : il s’agit donc d’accepter (ou de s’indigner et de combattre fermement) le fait que nos destins massifiés soient déterminés, selon une logique doublement arithmétique (profit escompté et nombre de victimes supposées) par des maîtres qui n’ont à répondre qu’à d’autres maîtres…

Si les mécanismes économiques contemporains, dont l’absence de rationalité, et même de réflexion prospective, est autrement plus patente qu’en 1929, semblent comparables, à des échelles autrement plus imposantes, à ceux de la crise du second tiers du siècle dernier, il convient toutefois de se garder d’extrapoler de manière trop unidirectionnelle quant aux issues possibles du long tunnel que nous traversons.

En effet, l’Europe d’aujourd’hui n’est pas Weimar : nous ne sortons pas d’une boucherie, et les capitaux et investissements qui nous permettent de garder la tête hors de l’eau ont des origines très diverses : Chine, Russie (pour le gaz principalement), monarchies pétrolières, et Etats-Unis, bien sûr. Ces derniers ne représentent donc qu’une des quatre roues du carrosse du train de vie européen. L’Europe, pour l’heure largement leur vassale, sur les plans militaire et politique, n’est l’ennemie d’aucun de ces groupes, d’aucune de ces puissances, pas plus qu’elle ne l’est du Brésil ou de L’Inde, appelés, sans doute, à y jouer un rôle plus important ! Elle n’est un bloc monolithique ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, de sorte qu’elle ne représente pas pour celles-ci de danger significatif.

A vrai dire, les Etats-Unis sont dans une position bien plus délicate que le vieux continent. L’acceptation tacite du dollar comme monnaie de référence par le reste du monde, qui permet une inflation incontrôlée (c’est-à-dire la fabrication quasi infinie de monnaie) est, en effet, non une constante, mais une variable. Outre qu’elles permettent à quelques spéculateurs sans scrupules de se payer l’une ou l’autre île exotique sur le dos des peuples, les violentes offensives contre la zone euro ne traduisent-elles pas, de manière beaucoup plus structurelle et profonde, la volonté acharnée des Etats-Unis d’empêcher coûte que coûte que leur sacro-sainte monnaie, leur dieu à eux en quelque sorte, perde ce statut si envié, alors qu’ouvertement, des puissances mondiales de premier plan en appelaient, avant la crise, à son remplacement par l’euro, une monnaie aux fondamentaux (aujourd’hui encore) plus solides, en dépit de la cacophonie politique ?

Ecrivons-le tout net : sans ce statut de référent monétaire, les Etats-Unis, qui se dépatouillaient, en 2011, dans une dette publique littéralement astronomique (et croissante) de plus de 15 billions de dollars (3) (Vous suivez ?), un déficit budgétaire de 8,5 % de son produit intérieur brut (4) (bien au-delà des critères de Maastricht…) et un déficit de sa balance commerciale, en hausse de 12,6 % par rapport à l’année antérieure (5), les Etats-Unis, donc, sombrent immédiatement et irrémédiablement dans le chaos total. A plus ou moins court terme, malgré toutes les rodomontades de leurs représentants politiques et les violents affrontements qui continuent de les opposer à ce sujet, ce scénario-là est d’ailleurs inévitable, et il est très dubitable que les ex-maîtres du monde acceptent ce nouvel état de fait without a fight… Ce dont ils ne se rendent pas encore réellement compte, c’est qu’ils se trouvent coincés entre le marteau et l’enclume.

L’Europe ne pourra ôter ses billes de ce jeu de Cassandre et se construire enfin un destin propre qu’à deux conditions, impératives : il lui faudra tout d’abord tourner le dos à toute ambition impérialiste, donc refuser de singer la stratégie hégémonique qui a conduit les Etats-Unis où ils sont – voilà pour l’extérieur – et, que cela plaise ou non, s’inscrire pleinement dans la logique du cosmopolitisme assumé, dont elle deviendrait un nouveau creuset  – volet intérieur. Voilà, en réalité, les deux piliers fondamentaux de Lumières nouvelles !

Cette dernière condition sera, pour l’Europe, la garantie de son nouveau rôle de tête-de-pont occidentale entre les grandes puissances, mais aussi, ENFIN, entre le nord et le sud, tandis que la première devra l’amener à rompre avec toute logique va-t-en-guerre ou néo-missionnaire ! A cet égard, la montée en force du Tea Party et l’influence idéologique et financière malsaine de ce dernier auprès des parlementaires américains républicains, quoiqu’apparemment circonscrites, sont sources d’inquiétude…

Obama, lui, a bien compris, malgré les intenses pressions de lobbies pro-guerre divers et variés, qu’il n’était nullement dans l’intérêt de son pays d’ouvrir de nouvelles lignes de front : chat échaudé craint l’eau froide… En effet, les perspectives financières potentielles d’une nouvelle guerre de petite ou moyenne ampleur ne sont pas suffisantes que pour justifier, a fortiori sans certitude de victoire, et pire, avec le possible embrasement de toute une région instable et difficilement scénarisable (6), une telle odyssée. Quant à une nouvelle guerre mondiale, elle ne pourrait manquer d’amener à recourir à l’arme absolue, annihilant par le même coup toute possibilité de reconstruction et donc tout enrichissement éventuel. Par conséquent, seul un fou pourrait l’envisager sérieusement !

Sur le plan militaire, l’Union devra, quant à elle, s’essayer au casse-tête chinois, à savoir imposer son indépendance militaire, c’est-à-dire structurer son appareil de défense, en évitant, notamment par l’entremise de règles d’engagement claires et contraignantes (7) la constitution de ce qu’un Eisenhower inquiet a qualifié, au terme de son mandat, de « complexe militaro-industriel ».

Depuis que la Défense belge est gérée par l’ultra-catholique De Crem, unanimement reconnu désormais comme le toutou à sa mémère Clinton (après avoir été le puppet du républicain Robert Gates), c’est au contraire la stratégie américaine et atlantiste qui a été privilégiée, notamment à travers des trains de nominations dont la préférence linguistique très marquée n’a pas été la seule à provoquer des remous dans la hiérarchie militaire, allant jusqu’à des demandes publiques et répétées de démission de la part de son plus haut gradé, le général Delcour, enfin acceptée, fin mars dernier, par Monsieur « Le-dentifrice-est-sorti-du-tube » (8) … Il n’empêche : effectuez une courte balade dans les couloirs, à Evère, et vous entendrez les grondements d’insatisfaction de moins en moins discrets de nombre de gradés et de diplomates européens par rapport à l’oncle très envahissant… Pas étonnant, dès lors, que le même ministre de la Défense belge ait pu être tenté d’appeler à un contrôle renforcé de la blogosphère, qu’il juge dangereuse, un contrôle devenu réalité dans la foulée du vote, sous l’impulsion d’une ministre socialiste, du paquet de lois liberticides plus ou moins imposé à la Belgique en guise de transcription locale du “Patriot Act” !…

L’écrire relève de la lapalissade mais le déterminisme, si déterminisme il y a, ne verra sa concrétisation que si les rapports de force actuels ne parviennent à s’extraire de leur carcan habituel, c’est-à-dire celui de puissants intérêts financiers anglo-saxons.

Oui, l’Europe est l’avenir de l’occident, mais il lui faut, principalement parmi le personnel politique, des visionnaires téméraires à la hauteur des ambitions qu’elle n’a pas encore ! Plusieurs posts qui suivent  mettent cruellement en lumière ce déficit. Les hommes et femmes d’Etat européens de demain n’existent pas encore ; ils restent à inventer !

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(1)    ‘Seconde’ est, dans ce cas, l’expression consacrée, que j’ai choisi de remplacer par ‘deuxième’ dans la mesure où une troisième ne peut être exclue…

(2)    Lire, à ce sujet, Richard Breitman, “Secrets officiels. Ce que les nazis planifiaient, ce que les Britanniques et les Américains savaient“, Calmann-Lévy, Paris, 2005.

L’article suivant du monde fait état des principales controverses suscitées par (ou auxquelles s’intéresse) cet ouvrage : http://www.lemonde.fr/shoah-les-derniers-temoins-racontent/article/2005/07/18/les-allies-savaient-ils_673523_641295.html

(3)    Source : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/11/17/la-dette-publique-americaine-depasse-les-15-000-milliards-de-dollars_1604817_3222.html

(4)    Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120510.AFP5819/etats-unis-excedent-budgetaire-en-avril-apres-trois-ans-et-demi-de-rouge.html

(5)    Source : http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2011/07/20110714172258×0.9815594.html#axzz1vexMuJ6w

(6)    Il suffit de considérer le couac monumental des scénarios de reconstruction en Irak.

(7)    Cela passe par une définition la moins ambiguë possible du type de théâtre de conflits dans lesquels elle estime avoir un rôle à jouer, des conséquences de toutes natures escomptées de telles interventions, et par la confection d’une laisse à étranglement pour le budget de la Défense.

(8)    … en référence à l’une des nombreuses métaphores colorées utilisées (tout à fait sérieusement !) par le lascar. En l’occurrence, l’expression pouvait être traduite par : « la décision a été prise », ou encore  « le dossier est sur la table ».

Cultuur aan de paal !

Meer en meer wordt kunst enkel vanuit een financieel perspectief benaderd. Onlangs nog kregen P&W een woordvoeder van Sotheby’s over de vloer om het te hebben over de recordverkoop, door het concurrerende veilinghuis, van “De Schreeuw” van Munch. Maar ook als het om minder bekende artiesten gaat – de overberoemde schilder is tenslotte wel ergens moeten beginnen – ligt het geld, subsidies in hun geval, vaak centraal.

De aftredende Nederlandse regering moet besparen, zoveel is duidelijk. Wat haar keuzes ook waren geweest, in elk geval zouden er (groepen) mensen door haar beslissingen zijn getroffen. Ik zou er, in alle eerlijkheid, liever voor zorgen dat alleenstaande werkloze moeders en alleenstaande werklozen tout court hun uitkeringen volledig behouden dan de culturele sector de garantie geven dat alle subsidies van de afgelopen jaren onverminderd verder worden gezet. En zo zal waarschijnlijk een groot deel van de minder goed gestelde mensen in Nederland, dat zich sowieso geen kunst kunnen veroorloven en bovendien maar weinig oor hebben naar vaak elitaire voorstellingen, er ook over denken. Enkel : deze redenering klopt niet, en zowel uittredend (VVD – liberaal) Staatssecretaris van Cultuur Zijlstra als zijn adviesorgaan ter zake, de Raad voor Cultuur, zijn zich hiervan bewust.

Ik meen niet voldoende over het culturele beleid van onze noorderburen te weten om mij hier uitgebreid over uit te laten. Doch stel ik een aantal analogieën vast tussen de aanpak van deze schuldencrisis door de respectievelijke Europese overheden, als het over cultuur gaat. Zo verscheen bijvoorbeeld in De Volkskrant van 10/05/11 een artikel getiteld “Kleinere theatergroepen slaan alarm” (1), een titel dat wat eerder bijna letterlijk door een Vlaamse krant was gebruikt met betrekking tot de pijnlijke besparingsronde waartoe Vlaams minister van Cultuur Schauvliege de sector had gedwongen. Ook de beeldende kunst, en zelfs een aantal bibliotheken, klaagden over subsidievermindering of zelfs – afschaffing.

Een aantal waarnemers zagen hierin de NVA touch, daar deze partij, zoals alle andere rechtse en / of liberale partijen ter wereld, er nooit een geheim van had gemaakt dat het ondersteunen van cultuur haars inziens geen taak van de overheid was. Uiteraard speelt ook hier een politieke strategie mee : de meeste (vaak links getinte) artiesten steunen immers regelmatig knelgroepen zoals asielzoekers in hun strijd, en bovendien hebben ze het lef om te ijveren voor het behoud van de Belgische Staat. Hoe dat in Nederland zit week ik niet. Wel weet ik dat als je tegen onverdraagzaamheid wil opkomen, cultuur het meest doeltreffende vreedzame wapen is…

Maar wat is er nu werkelijk aan de hand met dat gesnoei in cultuur in Nederland ? Ten eerste verliest elke instelling, volgens Matthijs Van Nieuwkerk (2), een vierde van haar subsidies en moet een derde ervan een nieuwe aanvraag indienen wegens onvolledige informatie ten opzichte van de doelstellingen en de projecten voor de periode 2013 – 2016. Theatergroep Kwatta (die jeugdtheater produceert), om maar een voorbeeldje te noemen, krijgt in het rapport van de Raad (3) een ongunstig advies, al blijkt deze groep in het verleden wel enige openbare steun te hebben genoten en al schrijft het adviesorgaan in zijn memorandum dat “Kwatta […] een herkenbare artistieke stijl [heeft] en […] doordachte voorstellingen van voldoende kwaliteit [levert].” Tevens “laat Kwatta […]in zijn theatervoorstellingen verschillende disciplines aan bod komen (muziek, objecten, beweging).

Volgens de Raad, die deze oefening wellicht allesbehalve aangenaam vond, luiden de algemene trends inzake bezuinigingen als volgt (4) : “De bezuinigingen slaan gaten in het cultuurbestel. Met name talentontwikkeling en een pluriform cultuuraanbod staan onder druk.[…] Door de bezuinigingen komen broedplaatsen van hoogwaardige, vernieuwende producties in een kwetsbare positie. Zo zal bij de postacademische instellingen voor beeldende kunst de rijkssubsidie na 2016 wegvallen. In deze sector verliest talent een belangrijk platform, omdat een aantal presentatie-instellingen uit de basisinfrastructuur verdwijnt. In de sector Podiumkunsten krijgen de productiehuizen geen rijkssubsidie meer. […] Een ander gevoelig verlies is het verdwijnen van de zogenoemde ‘e-cultuur instellingen’ uit de basisinfrastructuur. De digitale productie van kunst en cultuur verdient volgens de Raad een volwaardige plek in het bestel. Voor veel jongeren zijn digitale kunst en digitaal toegankelijke cultuuruitingen namelijk belangrijke toegangspoorten tot de culturele sector.

Waar zou “DJ e-Rik”, de piepjonge (blijkbaar über-getalenteerde…) schoolverlater en muzikale e-experimenteerder die gisteravond bij Van Nieuwkerk aan tafel zat, ongetwijfeld een Tiësto in wording, nu heen moeten mocht hij niet van de steun van een bekende platenlabel genieten ? Wie weet, misschien bij Numediart (5), in het Waals-Belgische Bergen, een vernieuwende instelling afhankelijk van de plaatselijke universiteit die net haar “muzikale informaticadagen” achter de rug heeft. Alleszins niet bij Digital Art Breda, als ik het rapport goed heb gelezen…

Wat er ook van zij, het zou zeker niet slecht zijn mochten onze machthebbers nu en dan van de mens een andere opvatting uitstippelen dan dat van een functioneel dier. In dit opzicht is en blijft kunst voedsel voor gedachten van morgen

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(1) Bron : http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2844/Archief/archief/article/detail/2421421/2011/05/10/Kleinere-theatergroepen-slaan-alarm.dhtml

(2) in DWDD (Vara!), uitzending van 21/05/12

(3) Bron : “Advies Culturele Basisinfrastructuur 2013 – 2016”, blz. 95 – 97  

URL : http://www.cultuur.nl/Upload/Docs/subsidieperiode%202013-2016/Slagen%20in%20Cultuur.pdf

(4) Bron : http://www.cultuur.nl/10/118/actueel/raad-voor-cultuur-talentontwikkeling-onder-druk.aspx 

(5) Website : http://www.numediart.org/

Le nouvel impérialisme mondial américain – SLAVES NO MORE : 2/ les USA, une société fasciste ?

Ne nous méprenons pas : l’objet de notre critique dans cette série de posts que nous avons décidé de consacrer au néo-impérialisme américain, qui trouve sa genèse dans le présomptueux « Project for a New American Century (PNAC)», pondu par les Wolfowitz et autres Rumsfeld, de sinistre mémoire (1), peut être partagé par la majeure partie du peuple américain lui-même : comment expliquer, en effet, que des dizaines de milliards de dollars – la somme exacte est inconnue des intéressés eux-mêmes, comme nous le verrons ci-après – soient dépensées en services de renseignements de toutes sortes dont même ceux qui en ont la charge contestent l’efficacité, ceci alors que, comme vous le verrez dans le post du 19/05/12, plus particulièrement le reportage de la BBC intitulé « Poor America », de plus en plus de citoyens américains de la classe moyenne voient s’effondrer leur train de vie, certains étant même contraints de dormir sous les ponts.

La plupart des Européens ont grandi, depuis les eighties, sous une influence culturelle nord-américaine omniprésente et une soumission politique inconditionnelle à l’oncle d’outre-Atlantique. Rejeter cette influence en bloc est insensé car cela signifierait, pour eux, se défaire d’une partie d’eux-mêmes. Ce blog fourmille d’ailleurs de trailers de films hollywoodiens, et plus encore de musiques underground produites le plus souvent aux States. Que les ados du siècle dernier refusent de jeter le bébé avec l’eau du bain n’équivaut pas pour eux, contrairement à ce que nous entendons parfois, à souscrire à la vassalité politique, qui ferait partie d’un package, dans la mesure où, à l’opposé de la soupe dégénérée servie aux ados du siècle actuel, une large majorité des œuvres du XXe contenaient en elles les germes de la contestation à l’égard du système américain lui-même ! Sans doute est-il là, le génie américain !… Que l’on songe, par exemple, aux textes rageurs de Zack de La Rocha, frontman de Rage Against the Machine, qui jamais, lors de ses concerts, ne manque une occasion d’égratigner la CIA, ou encore, plus largement, à la multitude d’Américains qui se sont ralliés au mouvement Occupy Wall Street !, parmi lesquels l’organisateur du très populaire festival de rock underground Lollapalooza, Perry Farrell, par ailleurs frontman de l’excellent Jane’s Addiction…

Notre propos n’est donc pas là : seuls ceux qui ne connaissent rien aux Etats-Unis critiquent ceux-ci en bloc, dévoilant ainsi leur méconnaissance du sujet. Les Etats-Unis ne sont pas un bloc ! Il n’y a pas que les fous furieux du Tea Party aux Etats-Unis ! Les Etats-Unis, malgré le phénoménal écart qui existe entre le peuple et ses élites, qui rend la prise de décision souvent encore plus opaque que chez nous et explique pour partie le taux d’abstention record lors de la plupart des élections, ainsi que la quasi-mainmise de lobbies affairistes sur le Congrès – comme c’est encore le cas en ce qui concerne les minables tentatives de repeal, c’est-à-dire de retrait, de la loi qu’Obama, lorsqu’il avait les coudées plus franches, avait courageusement fait voter pour permettre à tous, y compris aux plus démunis, l’accès aux soins de santé – sont indéniablement une belle et grande démocratie, en tout cas au sens inachevé et très, très perfectible où nous l’entendons aujourd’hui…

Stricto sensu, parler de fascisme américain, a fortiori de nouveau fascisme américain, n’a donc aucun sens, les USA n’ayant jamais jusqu’à présent, à l’exception peut-être de l’ère Bush Jr., traversé de période fasciste. Toutefois, ce sur quoi nous tentons dans cette série d’attirer l’attention, ce sont les dérives antidémocratiques que permet, voire favorise, précisément un tel libéralisme politique, dans lequel un chat ne retrouverait plus ses petits.

Soyons lucides : le président américain, et avec lui le Congrès, sont loin de contrôler tout. Certes, conformes à leur impérialisme prétendument émancipateur, en dépit de ce que l’on continue d’enseigner contre toute évidence à de nombreux petits élèves américains, et fidèles, en outre, à leur mentalité de pseudo-porte-étendard de la liberté mondiale, qui résultent bel et bien d’une direction et de choix politiques, les Etats-Unis sont tout sauf les enfants de chœur dont ils ne résistent pas de se parer, de temps à autre, des atours. Mais au-delà de cette arrogante tentation de faire tourner le monde à eux seuls, un danger – peut-être plus important encore – guette, un danger auquel le peuple américain lui-même est exposé en première ligne, et qui est consubstantiel au libéralisme politique du pays (2), à son anti-jacobinisme, à son anti-centralisation (laquelle se marque par le grand pouvoir, justifié historiquement, qui est dévolu aux Etats qui composent l’Union), c’est le morcellement du pouvoir, la possibilité pour l’un ou l’autre groupe donné, pour tel ou tel groupement phalangiste, pour d’obscurs adorateurs de divinités païennes ou ultra-chrétiennes par exemple, de contrecarrer, fût-ce, le cas échéant, sous couvert de l’alibi de la « plausible deniability » (3), l’autorité des pouvoirs constitués afin de mettre en œuvre un agenda politique et / ou financier qui leur est propre et ainsi, peut-être, poser les bases d’une société beaucoup moins libre qui pourrait, à terme, s’approcher du totalitarisme.

A cet égard, le document qui suit, un reportage de l’émission « Frontline », de la très professionnelle chaîne publique américaine PBS, est édifiant à plus d’un titre. Consacrée à l’entrelacs d’agences de renseignement qui ont poussé comme des champignons depuis les attentats de 2001, l’enquête révèle en effet, outre l’obsession du fichage qui caractérise désormais les USA (et pas eux uniquement !), une évolution des plus inquiétantes, une faille béante en fait, dans le réseau de protection national américain, à telle enseigne qu’elle pourrait, pour un esprit mal tourné, être à l’origine d’éventuelles vulnérabilités, de possibles attentats futurs sur le sol américain.

En guise d’illustration, voici quelques propos significatifs de hauts responsables américains du renseignement qui tous avouent très cyniquement être complètement dépassés par la machine mise en branle sous Bushito

L e documentaire est disponible en fin de post. Enjoy, if you can !

Michael Hayden, Ancien directeur de la NSA et de la CIA et Général 4 étoiles e.r . :

« Je ne pourrais raisonnablement prétendre savoir tout ce qui s’y passe. Je pense que quelqu’un a dit que seul Dieu connaissait tous les programmes spéciaux. Je pense que c’est vrai. Est-ce une bonne chose ? Probablement pas. Est-il possible de l’éviter ? Probablement pas.

[…]

J’ai été au service du gouvernement [américain] pendant quarante ans, principalement dans le renseignement. Jamais je ne vous affirmerais que j’en connaissais toutes les entités. » (4)

Thomas Kean, Président de la commission du Congrès américain consacrée aux attentats du 11/09/01

« Le Congrès n’assume pas sa tâche de supervision, et il admet lui-même ce dysfonctionnement. Dès lors, qui prend les décisions et où se prennent-elles ? Elles le sont dans les 17 différentes agences de renseignement, et personne n’en assure la coordination. Par conséquent, le gonflement des budgets est inévitable, au même titre que les redondances. » (4)

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(1) Souvenez-vous, il s’agit de ce sale personnage hautain, à l’appartenance au KKK (ou à ses succédanés) présumée, qui avait eu l’outrecuidance de s’adresser sur un ton menaçant au Parlement européen comme à une troupe de cirque, à l’aube de l’aventure irakienne… Le PNAC, quant à lui, visait tout aussi présomptueusement à assurer la domination séculaire des Etats-Unis sur le monde.

(2) Ce libéralisme est cependant battu en brèche par la constitution d’une administration du renseignement pléthorique : le reportage qui suit révèle en effet que 800.000 employés américains disposent d’une higher security clearance, c’est-à-dire d’un accès à des renseignements privilégiés.

(3) Souvent utilisée par les auteurs de scénarios hollywoodiens, cette ficelle permet à des groupes, militaires ou autres, de mener des actions spécifiques de manière covert, c’est-à-dire officieuse, parfois sans même que les élus en aient eu vent au préalable, donc sans même qu’ils n’aient eu à donner leur aval.

(4) Traduction libre

WAKE UP !!! Rupert Murdoch n’est que l’épicentre d’un gigantesque voyeurisme médiatique international organisé !

Avant nous, d’autres ont entrepris, avec plus ou moins de succès, de dévoiler le dessous des cartes de la gigantesque tromperie médiatique. Ne vous méprenez pas : il ne s’agit aucunement d’un complot, au sens où l’entendent certains, mais d’une organisation antisociale effrontée et méthodique.

Récemment, quelque commentateur avisé – il en reste une poignée – expliquait à la télé que la fin d’un régime se marquait toujours par le fait de livrer en pâture  ses figures les plus emblématiques au Moloch populaire : la bête, que l’on a savamment mise au pain sec et à l’eau, a faim, voyez-vous, et il faut la nourrir ! Car la bête est entretenue, nul ne cherche à l’assagir, encore moins à l’affranchir, dans la mesure où elle joue un rôle prédéfini dans la spirale qui mène la Majestueuse Civilisation Occidentale au néant blanc ! Comme jadis, certains prêtres roublards des civilisations préchrétiennes sacrifiaient tantôt un animal, tantôt un membre innocent de la communauté (le plus jeune homme, parfois) sur l’autel improbable de la temporaire satisfaction de l’appétit céleste, en réalité pour asseoir leur autorité perverse – des offrandes auxquelles, à en croire un texte fondamental, Dieu a mis un terme définitif – nos prêtres cathodiques contemporains ont besoin de lyncher de temps à autre un membre éminent des leurs. Mais, ajoutait l’analyste, une telle offrande marque uniquement un passage de témoin dans les hautes sphères. La nouvelle garde souhaite se débarrasser de l’ancienne. Cette dernière se trouve dès lors absolument vilipendée par les masses poussées à bout, tandis que la première peut asseoir dans l’ombre son autorité nouvelle.

Le commentateur dont question évoquait-il des dictatures tropicales ? Que non : c’est du cas Murdoch qu’il était question ! Murdoch, ce magnat international de la presse, aujourd’hui passablement en déclin, qui faisait chanter tout l’appareil politique anglo-saxon, britannique en particulier, s’est fait trucider pour quelques écoutes téléphoniques, dont certaines, qui visaient l’entourage d’une jeune fille kidnappée et assassinée, étaient proprement diaboliques.

Ainsi, comme si la pièce de théâtre s’était déroulée au milieu du XXe siècle, quelques dizaines d’années après l’invention du téléphone par Bell, ses metteurs en scène ont tenté de faire croire à l’opinion publique qu’une technologie complètement obsolète – les écoutes téléphoniques – étaient à l’origine du scandale. A l’époque d’Echelon, ce gigantesque réseau de surveillance et d’interception de données de toutes sortes, militaires mais aussi civiles (privées et professionnelles), à l’époque de la surveillance constante et tous azimuts d’individus par des satellites militaires et commerciaux – le cocaïné Branson se vantait encore récemment de la « privatisation de l’espace » ! – capables de zoomer jusqu’au dixième de centimètre, même en oblique depuis une dizaine d’années – il s’agissait de rassurer le citoyen lambda sur le semblant de vie privée qu’il lui reste. Or, comme le citoyen lambda est lassé après la dure journée de labeur que d’autres metteurs en scène lui imposent, obnubilé par les factures à payer à la fin du mois, son conjoint (sa conjointe) qui lui tape sur les nerfs et la bouffe à procurer à ses gosses, il ne réfléchit pas plus loin. Comme pour clore ce cercle imparfait, cette caverne néoplatonicienne éternelle, c’est aux mêmes médias qu’il s’en remet pour libérer son semblant de conscience de ses tracas quotidiens. « La télé, c’est tout ce qu’il me reste… » Combien de fois n’a-t-on entendu, dans les couches populaires, cet aveu d’abandon qui résonne comme une gifle pour le(s) convive(s) d’un soir ?

S’il réfléchissait davantage, l’électeur-esclave se poserait toutefois des questions hautement dérangeantes, l’ironie consistant dans les quelques clés de compréhension qui lui sont délivrées par une frange du spectacle américain scénarisé : comment se fait-il, par exemple, que dans une société de surveillance permanente et de fichage généralisé, un tueur sanguinaire comme Breivik ait pu passer à l’acte ? Qui l’a laissé faire ?

La consanguinité intellectuelle des médias est établie : le droit de cuissage y est la règle, y compris au cinéma. Tout ce petit monde se baise allègrement au propre pour baiser ensuite le public dans son ensemble au figuré. Ceux qui tentent vainement d’apporter quelque clarté aux débats renoncent bien vite devant l’énorme appareil de désinformation auquel ils font face : d’une certaine manière, les médias occidentaux (certains plus que d’autres) sont les gardiens d’un temple en voie d’effondrement. Ils considèrent, à juste titre, qu’il convient de circonscrire la parole médiatique à ceux qui respectent certaines règles démocratiques (ne pas appeler à la haine, par exemple), mais parallèlement, comme dans n’importe quel régime autoritaire, ils défendent le pouvoir en place. Pourquoi le siège de la télévision nationale est-il systématiquement, lors de toute révolte ou révolution, l’un des premiers lieux de pouvoir à être pris d’assaut ? Le pouvoir de broadcaster, quoique réduit par l’influence d’internet, est énorme : c’est la faculté de délivrer une vérité publique, même noyée sous les oripeaux du multipartisme, que des millions d’individus feront leur. C’est le formatage du « temps de cerveau disponible ».

Or, s’il est aisément compréhensible que des insurgés, dans tel ou tel pays plus exotique aux yeux des occidentaux, bouillent de renverser la voix de leur maître, tant la démocratie est pour eux un horizon, pourquoi semble-t-il si malaisé de faire passer dans les médias occidentaux quelque idée iconoclaste que ce soit ? Nous avons notre réponse : pas plus qu’ailleurs, les détenteurs autoproclamés et cooptés de notre pouvoir, à l’opacité avérée lui aussi, ne souhaitent-ils voir disparaître leurs prérogatives. Mais, au-delà de ce souci, commun à tout groupe influent, trône la conviction bien ancrée que notre système est le meilleur et, par conséquent, qu’il est fini, donc imperfectible puisque parfait !

Il est tellement parfait, d’ailleurs, ce système, qu’il entretient en permanence, ici plus que là, la nécessité de se fondre dans le moule crasseux de l’abandon total de soi et des autres au profit de la logique mathématique : les idoles de pacotille sont vénérées non pour leur créativité, mais pour le fric qu’elles génèrent et empochent. Les couches populaires sont piétinées en permanence par l’arrogance médiatique et le seul salut réservé à tel ou tel populo qui se distinguerait des autres est de souscrire indistinctement à cette logique socialement suicidaire ! La mélancolie du Tout est noyée dans un bain brunâtre de pisse, de rires forcés, de foutre, de touzes, de coke, de merde, de domination et de mépris dont plus rien ne distingue les éléments, alors que, dans l’indifférence suscitée, crèvent dans la rue les rebuts de la société.

Prenez Omar et Fred, par exemple, ces deux boursouflures médiatiques qui gagnent des ponts en abreuvant leurs spectateurs de prive jokes en boucle et de pitreries prépubères. Sympa, le homard, pourtant ? Oh oui, très sympa : intouchable, vecteur d’une meilleure compréhension interculturelle dans son dernier film, il nourrit pour ainsi dire toute sa vaste famille. C’est un héros ! Vraiment ? Et que leur apprend-il, à ses petits frères et sœurs et à tous les autres gosses ? Quel modèle de société véhicule-t-il ? Quelles perspectives leur offre-t-il à terme ? Ah, mais j’oubliais : les vaches sacrées, ça ne se critique pas !

Prenez Denisot, cette clette bourrée de fric qui, toujours et à toute occasion, s’efforce de demeurer superficiel, interroge toujours à côté de la plaque et en focalisant sur la personne plutôt que sur les enjeux ou les objectifs. Prenez Massenet, cette blondasse écervelée qui se la joue. Prenez Ardisson, le prince de la nuit sur le retour à la déco kitsch et criarde, qui essaie, qui essaie en s’y croyant à fond lui aussi, mais qui jamais ne dépassera le niveau de son nombril. Songez au cercle de plus en plus restreint de célébrités qui, elliptiquement, nous abreuvent de ce qu’il faut penser. MAIS QUI SONT CES GENS, BON DIEU ?

Des suppôts du pouvoir, de la servitude, du néant, qui, par leur gouaille, contribuent à rendre impossible tout mouvement, toute évolution, à lisser les profils, à faire croire que tout se vaut, à décérébrer, tel un Barthès et ses séquences de quelques secondes destinées à brouiller les esprits, à glorifier le bling et le fake, bref à maintenir le populo dans le gigantesque bain dont référence ci-dessus.

Récemment, le président Chavez s’interrogeait publiquement sur les pouvoirs réels des puissances occidentales : il trouvait curieux que l’ensemble des dirigeants sud-américains de gauche aient tous été soudainement frappés par le sale C. Récemment, Ahmadinejad clamait que l’Europe disposait d’un outil satellitaire destiné à influencer, voire contrôler, les masses nuageuses. Quelques dizaines d’années après Reagan et sa guerre des étoiles et, dans la foulée, Bush Sr. et son « new world order », que de sottes superstitions, en effet, auxquels les médias occidentaux libres ont bien fait de n’accorder aucun intérêt…

« Service après-vente, bonsoir ! » …

Je n’ai plus la moindre confiance en Di Rupo ! Ce pseudo-gouvernement de ballerine doit tomber !

Comme annoncé il y a deux semaines déjà, le gouvernement belge a décidé de raboter considérablement l’allocation de subsistance des chômeurs. Alors que, partout dans ce pays en voie d’effondrement, sont mises en lumière la gabegie publique et l’incompétence managériale des irresponsables politiques – Dexia n’en est que la face émergée – ce sont de nouveau les plus faibles qui doivent trinquer. C’est inacceptable et, à tout prendre, il serait préférable qu’une telle mesure émane de la N.V.A., dont le programme socio-économique a, lui au moins, le mérite de la limpidité (1) !

Un isolé (2) perçoit aujourd’hui par mois un peu plus de 1000 € lorsqu’il a dépassé la période de six mois qui lui garantissait jusqu’à présent de percevoir 60 % de son dernier salaire brut s’il avait travaillé pendant une durée déterminée. La nouvelle réforme (3) prévoit de diminuer cette somme de 17 %, soit, dans notre exemple, 170 €. Lorsque l’on connaît les difficultés pour une personne de boucler ses fins de mois à l’heure actuelle – et il n’est point besoin d’être grand-clerc pour se les imaginer ! – il va sans dire que cette mesure va plonger les chômeurs un peu plus encore dans le désarroi. Pas tous les chômeurs bien sûr, seulement les plus affaiblis d’entre eux, ceux qui ne peuvent compter sur le soutien d’aucun proche, les jeunes homosexuels en rupture de ban familial par exemple ! A plusieurs titres, Di Rupo est donc un traître !

Qu’il se souvienne de son arrivée en Belgique avec la mamma, telle qu’il la narrait il y a peu dans une émission que lui avait consacré la chaîne de télévision commerciale flamande VTM : c’est à peine si lui et les siens avaient des clous pour se gratter le cul ! Mieux que quiconque, l’Empereur de boulevard devrait donc être sensible au statut des plus démunis. Certes, mais, voyez-vous, le Prems a derrière lui une épouvantable expérience qu’il ne souhaiterait pour rien au monde rééditer. Pour l’avoir croisé à plusieurs reprises en rue, en divers endroits de Bruxelles, le plus souvent du côté de la place Saint-Jean, à deux pas du Parlement bruxellois, je sais que les 541 jours nécessaires à la formation de son gouvernement l’ont transformé littéralement en spectre hagard et errant ! « Nie wieder ! Plus jamais ça ! » a-t-il dû se promettre, fût-ce au détriment de ceux qu’il est supposé défendre en priorité !

Certes, le premier ministre belge est réputé être, en toute une série de domaines, un asexué, histoire de garder l’église au milieu du village et de faire preuve d’impartialité face aux nombreux courants idéologiques, aux appartenances culturelles et linguistiques diverses, etc. Il n’en demeure pas moins qu’il a cédé sur un dossier de trop. A qui ? A de petites bourgeoises endimanchées à la Christine Defraigne, libérale, présente sur le plateau de l’émission de la RTBF « Mise au Point » consacrée, ce dimanche, à la problématique… des petites bourgeoises endimanchées toujours promptes à donner des leçons du haut de leur supériorité financière mais qui n’ont jamais eu à travailler réellement de leur vie. Dans son cas, c’était parce que papa s’était déjà fait un nom en politique et que la bourgeoise n’a eu qu’à reprendre le flambeau ! Mais les petites bourgeoises ne se trouvent pas que du côté libéral : le Parti Social-Compassionnel, et même les socialistes, en ont également leur part !

Certes, il serait indécent et indéfendable pour quiconque de passer sa vie aux crochets de la société. Mais pour que s’instaure une relation d’égal à égal – ne mentionnons même pas la confiance – entre employeur et travaillant, il importe que ce dernier ne soit pas contraint de signer un contrat le couteau sous la gorge ! Or, voilà précisément le type de relation qu’une telle réforme prévoit et instaure. « T’es pas content de travailler pour des peanuts à t’abrutir devant ton écran ou ta machine-outil pendant les sept heures quarante que tu pointes par jour ? Eh bien, dégage, à la rue, d’autres attendent !… »

Eh oui, Mesdames, Messieurs, le cynisme en politique n’a plus la moindre limite. Les maîtres se sont tellement confortés, depuis Berlin 1989, dans leur rôle, ou du moins l’impression qu’ils s’en font, qu’ils s’imaginent être au-dessus de tout et de tout le monde.

Etudiant, je me souviens avoir été invité, un soir, par quelques potes, à participer à une manche de « Res Publica », un jeu de société extrêmement sophistiqué, ancré dans la Rome antique, où il s’agissait notamment, pour les sénateurs et autres dirigeants romains, de jauger précisément le niveau de tolérance de la plèbe à l’égard de réformes impopulaires. Qu’ils essaient de faire avaler à cette dernière la préréforme de trop, qu’ils lui enlèvent trop abruptement ses pains et ses jeux, et voilà le Sénat renversé et les rues de Rome le théâtre d’un bain de sang ! Di Rupo apprécierait ce jeu, j’en suis convaincu. Peut-être les irresponsables politiques verraient-ils toutefois d’un œil moins favorable la structuration et la coalition des masses de chômeurs (près d’un million de voix en Belgique uniquement, si l’on compte leurs proches), aujourd’hui freinées par des syndicats dépassés par la radicalité des mesures antisociales, et tous les partis politiques, au nom du « Cachez ces flux de misère, ces irréductibles Intouchables, que l’on ne saurait voir » !

Ne le cachons pas, j’avais pour le personnage de Di Rupo une certaine admiration, en tout cas un a priori favorable : cohérent, faussement charmeur, très sec à ses heures, il en impose non par la force, mais par une sorte de désinvolture dandy couplée à une fermeté dans la durée rarement démentie. En souscrivant au coup tordu fait aux chômeurs, tel que concocté par la droite, il m’a irrémédiablement déçu car, ce faisant, c’est non seulement ceux dont il se déclare socio-politiquement proche qu’il a trahis, c’est aussi lui-même et son passé, redevenant de facto et qu’il le veuille ou non le spectre au pull blanc et au jean bleu qui arpentait craintivement les rues de la capitale en frôlant les murs…

Avec la NVA au moins, que j’exècre et dont il faut que ce pays se débarrasse (pour que les choses soient claires), les rapports de force seraient moins alambiqués : elle cogne ? On la ratiboise, un peu comme au Québec avec cet infâme libéral-fasciste qu’est Charest ! Ancien condamné ou pas, c’est le moment d’écouter Monsieur Hermanus, Mijnheer de Premier

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(1) Gageons que celle-ci, arguant qu’il ne va pas assez loin, votera contre ce plan de paupérisation programmée, ou au moins qu’elle s’abstiendra, contribuant ainsi à conférer du gouvernement en place une image modérée et à reporter très temporairement sa chute. On a les soutiens qu’on peut !

(2) Telle est la désagréable terminologie officielle qui désigne celui qui n’est ni marié, ni cohabitant.

(3) Telle est, depuis au moins vingt ans, l’appellation donnée le plus souvent par ces Eminences à des reculs sociaux caractérisés.

The End of an Era, TOWARDS A NEW WORLD EQUILIBRIUM !

As I would not be a slave, so I would not be a master.

This expresses my idea of democracy.

(Abraham Lincoln)

Gather, ye forest folk, and attend our tale ! The desperate call of heavy hearts is answered ! Mocking priests of the dusk, by the power of our Alliance, the four elements shall have their will of all of you, and with the water that will submerge your infinite boastfulness will rise the sign :PEASANTS ARE FREE ! CARE IS RESTORED !” ”

« Minner Burris est un homme heureux, il a cet ensemble de petits quelques choses qui le démarque des autres. Le succès professionnel, le succès auprès des autres hommes et des femmes.
L’Homme a quitté le système solaire depuis peu – et c’est à la tête d’une équipe de trois astronautes que Minner part sur Manipool établir un premier contact. Leurs corps y seront l’objet d’expériences où ils seront démontés puis reconstruits entièrement mais dont seul Minner réchappera. C’est donc détruit mentalement et physiquement qu’il rejoint la Terre où il passe ses jours enfermé seul à se morfondre.

Lona Kelvin est une fille banale de dix-sept ans, unique par son histoire : c’est la vierge aux cent bébés ! Des savants lui ont prélevé des centaines d’ovules fertiles mais immatures pour réaliser cette expérience. Celle-ci était publique mais pas le nom de la donneuse, alors le jour où la fuite a lieu c’est l’explosion médiatique : on écrit des chansons et des livres sur elle, on réalise des reportages sur sa vie, etc. Puis, « celle qui avait été l’idole du monde pendant neufs jours retomba dans l’obscurité le dixième », seule et sans bébé.

Duncan Chalk est un magnat de l’industrie du spectacle. Il possède le don « vampirique » de se nourrir des émotions des autres et plus particulièrement de la souffrance et du doute. Il est constamment à la recherche de nouveaux phénomènes pour satisfaire ses besoins ainsi que ceux des foules anonymes qui ont fait son empire. La fille et l’astronaute ne manquent pas d’intérêt pour lui. Ce livre est l’histoire de leur rencontre.

Il va les réunir en promettant un nouveau corps à Minner ainsi qu’un de ses bébés à Lona, puis leur permettent de poursuivre leur rencontre par un énorme voyage de plusieurs mois à travers la Terre puis le système solaire. Une histoire riche en émotions au cours de laquelle leur relation évoluera pour le plus grand plaisir des gens normaux.

Silverberg critique la société du spectacle en particulier à travers le don de Chalk, une métaphore de chacun d’entre nous dans le monde actuel. Si l’auteur impute principalement ce défaut aux couches populaires, il s’attaque aussi aux médecins, au sens moral quelque peu diminué, qui mettent plus en avant le progrès [au sens de l’approfondissement et de l’augmentation du savoir sur la physiologie et la psychologie humaines] et la technique que l’être humain. » (1)

« Suddenly, a banking community will not be able to lend money. People will not be able to buy houses. That feeds on itself, and that’s how recessions work : businesses start to lay off workers, they can’t get loans to meet their payoff, they can’t get loans to keep their businesses going. Businesses go out of business, more people are let go. Other people are afraid they will be let go, they stop spending, they spend less money. Business makes even less profit, more businesses go under, and all this feeds on itself, and the economy sinks into a sort of death spiral […], but that takes time : markets can collapse in a few days, the economy sinking takes time.” (2)

America will never be destroyed from the outside.

[When] we [will] falter and lose our freedoms, it will be because we destroyed ourselves !

(Abraham Lincoln)

 

LONG LIVE THE AMERICAN PEOPLE !

TO HELL WITH AMERICAN SHARKS AND VULTURES !

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(1) Source : http://www.cafardcosmique.com/Un-jeu-cruel-de-Robert-SILVERBERG

(2) Jeff Madrick (Journalist, Economic Policy Consultant and Analyst, Author of “Age of Greed, The Triumph of Finance and the Decline of America, 1970 to the Present”) in “1929, La Crise” by William Karel, Roche Productions)

PROFS D’UNIFS, vous devriez ouvrir les yeux sur le monde qui vous entoure !

J’ai déjà abordé dans ce blog la notion d’esprit critique, notamment à travers la reproduction d’un article que le journal flamand « De Morgen » avait consacré à la philosophe américaine Martha Nussbaum (1). En quelque sorte, le blog lui-même est une ode infinie en l’honneur de la méthode critique…

L’honneur de bénéficier d’un enseignement de qualité, je l’ai eu, quant à moi, principalement – il faut être honnête – dans le secondaire, et ce grâce surtout au professionnalisme éducatif et aux convictions (au sens large) d’un certain nombre de professeurs plus anciens, mais aussi au bagout qui était le leur pour les défendre. L’université, avec ses cohues dans les auditoires, ses cours pour la plupart formatés, parfois même immuables d’année en année (même lorsqu’il s’agissait de classes moins fournies), fut, à cet égard, génératrice d’une grande déception, encore qu’il y eut heureusement de notables et agréables exceptions.

Plusieurs conversations singulières avec des profs m’ont amené à mieux comprendre la réalité de leur métier. Ainsi, par exemple, un enseignant d’anglais, blasé et lassé malgré son très jeune âge par la pression productive qui émanait (et émane aujourd’hui encore davantage) des autorités académiques, m’a-t-il expliqué qu’entre la nécessité d’effectuer des recherches académiques et celle de publier un quota d’articles dans des journaux de référence, la part de son temps qu’il était en mesure de consacrer à la confection de nouveaux cours, à la relecture pour correction ou adaptation de ses modules plus anciens et à l’accompagnement plus personnalisé de ses étudiants devenait de plus en plus menue, à son grand dam ! Après tout, n’est-ce pas là son “corps de métier”, comme on dit dans le business ?

L’appel lancé par la prof Martha Nussbaum était une réplique à ce constat, qu’effectuent au demeurant de plus en plus de ses collègues. Récemment encore, dans l’émission « Ter Zake » (2) de la VRT, le recteur de l’université de Louvain reconnaissait, tout en le relativisant, cet état de fait. « Mais l’université se doit », y ajouta-t-il, « de vivre avec son temps ». Quelle curieuse expression et de quel temps s’agit-il précisément ?

L’expression me semble bizarre, en effet, dans la mesure où, à mon estime, le rôle de l’université, à travers ses recherches pionnières par exemple, est de donner le la scientifique, et par conséquent non d’accompagner les évolutions, parfois malheureuses, de la société contemporaine, mais de s’inscrire dans le futur. Elle est ambiguë, en outre, tant elle permet une multiplicité d’angles d’approche : notre temps serait-il donc si univoque ?…

En fait, à y réfléchir, il l’est, assurément, tournoyant autour des concepts clés que sont la productivité et la rentabilité : il faut produire beaucoup et il faut que ça rapporte, toujours ! Or, si tel est le schéma auquel souscrit le recteur dont mention supra ainsi que nombre de ses confrères et de profs ordinaires, l’université se fourvoie de manière grandiose et dur sera son réveil !

En effet, la productivité et la rentabilité exigent la spécialisation, une autre caractéristique de notre époque. Celles-ci façonnent la « tête bien pleine » plutôt que « bien faite » tout en sacralisant la « ruine de l’âme » ! Elles produisent – car il va de soi qu’une telle pédagogie exerce en premier lieu son impact sur les étudiants, ce qui est peut-être son objectif – de dociles et fonctionnels petits rouages que le marché pourra à sa guise employer

Il va sans dire que ces petits rouages, si sympathiques puissent-ils être par ailleurs, sont largement inconscients du monde qui les entoure et qu’il ne leur viendrait donc pas à l’idée d’en contester les aspects les plus abjects dans une perspective évolutive, mais n’est-ce pas là la nature des petits rouages ?

A l’exact opposé d’une telle fonctionnalisation, Madame Nussbaum appelait à une réintégration dans les cursus universitaires de toutes les disciplines qui ne rapportent rien sinon une meilleure compréhension de soi et du monde et, partant, une plus grande harmonie personnelle et sociale : l’art, la philosophie, le sport aussi. Nul doute que le marché aura raison des velléités émancipatrices de cette prof d’un autre âge ! Pourquoi, en effet, alors que partout sévit de nouveau une intolérance des plus nauséabonde, tandis qu’un nombre croissant de jeunes soutiennent désormais la droite dure, lorsque ce n’est pas l’extrême-droite, nous embarrasserions-nous d’un tel superflu ?…

Pschhhhttt !….

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(1)    « Leer je studenten kritisch denken » in De Morgen, 31/08/11

(2)    Emission du 27/02/12

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