Le nouvel impérialisme mondial américain – SLAVES NO MORE : 4/ MIT ODER OHNE PNAC ?

« Soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous. Il n’y a pas de juste milieu ! » Voilà, certes résumé en un postillon plus ou moins articulé, le principe de base de la doctrine américaine vis-à-vis de l’Etranger. Exprimée de manière tantôt agressive, tantôt plus subtile, se traduisant ici et là par des coups d’Etat avortés (la baie des Cochons, à Cuba, par exemple), d’autres extraordinairement réussis (la mise à mort d’Allende et son remplacement par le ch(il)ien aux lunettes noires et au masque de fer, par exemple), des attentats et / ou assassinats divers et variés (au Pakistan, en Iran, en Belgique, en des temps pas si lointains ?), une telle conception du monde ne trahit-elle pas le peu d’assurance, l’infantilité morale et intellectuelle de ceux qui s’en réclament ? Ne constitue-t-elle pas un patent aveu d’incapacité, pour la jeune nation que sont les Etats-Unis, en termes relatifs, et une certaine catégorie de ses dirigeants en particulier, que ceux-ci officient devant les caméras ou dans l’ombre, à dépasser l’Œdipe ? Mettez à la disposition d’un enfant malaimé un arsenal militaire et paramilitaire (de renseignement), entourez-le de vizirs fourbes et obscènes, et vous obtenez… Qu’obtenez-vous, au fait ?…

Qui de Gore ou de Bushito aurait mené la présidence américaine la plus gore ? On ne le saura jamais… Y avait-il un agenda invariable ou la tragédie de 2001 était-elle destinée à une présidence, à une administration, en particulier ? Bien avant l’interminable contestation du résultat du vote en Floride, un panel d’experts conservateurs attitrés ou revendiqués, une espèce de think tank d’un genre particulier, avait coutume de se réunir aux fins d’examiner l’état du monde et les moyens dont disposaient les Etats-Unis pour le faire leur plus encore.

Regroupant notamment D. Rumsfeld, qui deviendrait ministre de la Défense sous le premier mandat du fils à, avant d’être contraint à un piteux retrait, D. Cheney, l’homme aux mille visages, tel que le définissait, dans les années 1980 déjà, Gil Scott Heron dans sa chanson “The Revolution Will Not Be Televised“, l’homme d’Halliburton, le contractant paramilitaire qui, avec Blackwater (devenu Academi l’an dernier)  et quelques autres, s’est fait des couilles en or en Irak et en Afghanistan, accessoirement vice-président (ou devrait-on écrire président faisant fonction ?), P. Wolfowitz, qui ferait, après le Pentagone, un bref passage à la Banque mondiale, dont il dut démissionner pour cause de chaussettes trouées, et une flopée de joyeux drilles tous plus compétents et souriants les uns que les autres. « Aucune morale, rien que des intérêts, des partenaires stratégiques plutôt que des alliés pour atteindre des objectifs nationalistes, si nécessaire par la force », voilà comment pourrait se résumer la philosophie conservatrice américaine du siècle dernier, qui a malheureusement éclos au début du siècle présent…

En 2000, deux penseurs de la troupe publiaient en effet un livre-événement :

… un livre dont la quatrième de couverture est sans ambages quant à ses objectifs et à ceux qu’il assigne aux Etats-Unis. La presse européenne a, dans sa majorité, accueilli ces réflexions conservatrices d’outre-Atlantique avec, pour le moins, une certaine circonspection. En voici quelques extraits particulièrement révélateurs :

« […] Durant les années 1990 […], au lieu de saisir un moment unique, les Etats-Unis se sont laissés aller à un désarmement moral et stratégique […] menant à une situation d’incertitude et de danger. […] Plus inquiétant encore est le déclin continu de la capacité militaire américaine et le refus de développer des systèmes de défense avancés. […] Les auteurs […] conviennent qu’ il est temps de se réarmer moralement, intellectuellement, ainsi que militairement. [Ce livre] invite les Etats-Unis à redéfinir qui sont ses adversaires et ses partenaires stratégiques, et à utiliser la force pour faire avancer ses intérêts et ses principes à l’étranger. [En tant que tel, il s’agit] d’une alarme réveil pour une nation complaisante. »

S’agissait-il donc, pour les USA, de s’inventer de nouveaux ennemis ?

Poursuivons notre lecture :

« Les conservateurs américains purent toujours compter sur les Européens, en particulier les conservateurs européens, pour leur apporter un soutien intellectuel afin de résister aux schémas de l’internationalisme abstrait. Toutefois, la situation actuelle se caractérise par le fait que les Européens – en ce compris maints conservateurs – courtisent souvent, pour des raisons assez  compréhensibles, les idées internationalistes. Tandis que nos alliés reconnaissent qu’ils ont besoin du pouvoir militaire américain, ils se rendent compte également que ce dernier est tellement disproportionnel au leur (ou à celui de quelque nation que ce soit) qu’il ne peut être égalé. »

(pp. 36-37)

Ouvertement cynique et d’une infinie arrogance pour ces infimes parties restantes du monde qui ne sont pas états-uniennes, le bouquin – dont, cette fois, je dois l’avouer, je n’ai lu que les bonnes feuilles (ce qui est suffisant, en l’occurrence, pour s’imprimer de son atmosphère et de ses lignes directrices, ainsi que de l’influence qu’il a pu avoir sur l’élaboration de la politique qui serait menée sous Bushito Premier) – énonce en près de cinq cent pages l’état des Etats-Unis dans le monde des années 1990, sous une présidence Clinton que ses auteurs jugent calamiteuse, et les moyens dont dispose et que ne devrait hésiter à utiliser, selon eux, leur pays pour rester – ou redevenir – number one. Vous noterez au passage que, sous les effets conjugués des coups de boutoir de la crise financière et du délai de transfert et d’application des idées entre officines spécialisées des deux côtés de l’Atlantique, l’internationalisme des Européens, en particulier celui des conservateurs, s’est depuis lors mâtiné de l’une ou l’autre réserve…

Après un chapitre intitulé « Russie, le défi d’une puissance en déclin » (Eltsine venait de passer le relais), voici ce que l’on peut lire dans la boule de Kristol (l’un des auteurs) à propos de la Chine :

« Pendant la décennie écoulée, le débat relatif à la politique étrangère des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine s’est concentré en priorité non sur la menace stratégique que fait peser la Chine sur les Etats-Unis, mais sur la répression des droits humains fondamentaux, qui un l’un des principaux outils du régime de Pékin pour demeurer au pouvoir. […] L’argument de « l’inévitable évolution » – selon lequel le commerce et les investissements des Etats-Unis favoriseront la croissance économique, laquelle, en retour, forcera a minima le régime à assouplir sa répression et, en fin de compte, à ouvrir la voie à la démocratie – est de moins en mois crédible. Ceci pour de bonnes raisons : après plus de deux décennies de croissance économique rapide, la Chine régresse aujourd’hui, elle ne progresse pas, dans le domaine des droits humains et des libertés politiques.

Pourtant, si les Etats-Unis ne peuvent pas directement faire grand-chose pour remplacer la dictature par la démocratie en Chine, nous pouvons faire énormément de choses indirectement pour saper le régime dictatorial de Pékin, et pour faire avancer des intérêts économiques et militaires américains concrets. »

(p. 69-70)

Need we write more ? « Tizza me da masta of da wol ! »

Peut-être les adversaires résolus des Etats-Unis  – quelquefois essentiellement manichéens eux-aussi – devraient-ils, en vérité, remercier ce think tank ultraconservateur pour avoir, par le minimalisme et l’étroitesse d’esprit qui caractérise ses prises de position illustrées in vivo, fait en sorte que le XXIe siècle devienne en réalité un Non-(Exclusively) American Century

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– Site du PNAC (sur lequel sont disponibles les références de publications plus récentes) : http://www.newamericancentury.org/

– La traduction des extraits du livre repris sur ce blog est libre.

Le nouvel impérialisme mondial américain – SLAVES NO MORE : 3/ LA TROISIEME GUERRE MONDIALE, UN DETERMINISME INEVITABLE ?

Suite de notre série entamée par les posts du 21/05/12

La pente qui se dessine devant le monde industrialisé, depuis la crise de 2008, pourrait être bien plus abrupte que certains ne l’imaginent. D’abord sourd et latent, le profond malaise qui agite tant les consciences que les peuples d’Europe et des Etats-Unis, commence aujourd’hui à s’afficher à visage découvert. Mouvement Occupy, effondrement sporadique des bourses, ralentissement économique qui prend des allures de récession, violentes émeutes un peu partout : ces phénomènes pourraient refléter plus que des soubresauts. Ils pourraient, comme d’autres le suggèrent à présent ouvertement, être annonciateurs d’une nouvelle lame de fond. Or, en raison du progrès technique inouï engrangé depuis la deuxième guerre mondiale (1), dont le grand public ne soupçonne pas l’étendue, la destruction qu’une telle vague est susceptible de provoquer serait à nulle autre pareille dans l’histoire, pourtant très sanglante, de l’Humanité.

Une source à l’OTAN m’avait confié, à la veille de l’aventure afghane, que des organisations militaires surpuissantes telles que le Pentagone et l’OTAN avaient entre autres pour mission d’anticiper et d’échafauder tous types de scénarios possibles, y compris celui d’un affrontement thermonucléaire global. Un tel cynisme répond aux objectifs qui leur sont assignés par leur tutelle politique. Si, demain, un pays X faisait l’objet d’un attentat non conventionnel, l’on peut imaginer que la plus haute autorité dudit pays souhaite disposer le plus rapidement possible des outils qui lui permettent de cerner la problématique et d’effectuer en conséquence  les choix qu’elle estimera pertinents.

Ainsi, de plus en plus d’historiens affirment que l’invasion nazie de l’Europe aurait pu être contrée bien avant. Peu suspects de sympathies douteuses, ceux-ci affirment depuis quelque temps, preuves à l’appui, que les appareils politique et militaire anglo-saxons disposaient, dès 1942, de renseignements suffisants pour leur permettre de mesurer les conséquences de la décision funeste prise à Wannsee la même année (2).

Que nous apprend cette information quant aux motifs des alliés ? D’une part, il y a les explications officielles embarrassées, qui consistent en une réfutation de la moindre possibilité d’intervenir à ce moment-là : débarquer dans la hâte aurait pu avoir des conséquences ravageuses sur l’issue du conflit. Selon cette thèse, le 6 juin 1944 constituait la première fenêtre de tir crédible, la première option viable. D’autre part, il y a la ronde de spéculations – certains diraient le secret de Polichinelle – relative à la bienveillance tacite des Alliés quant à la part de la politique nazie qui consistait à contenir l’influence soviétique, une léthargie volontaire qui aurait justifié ultérieurement le soutien britannique inconditionnel à la réalisation du projet de Herzl. Tout cela est connu.

Ce qui a été moins examiné, en revanche, c’est à qui, si l’on ose écrire sans être irrespectueux, a profité le crime du côté anglo-saxon : ni aux classes laborieuses, ni à une classe moyenne embryonnaire. Par conséquent, pour dire les choses crûment, qui sont les représentants de l’élite anglo-saxonne qui se sont enrichis sur le dos des déportés ? Les grandes entreprises allemandes qui ont participé à l’effort de guerre, de Krupp à Siemens en passant par VW, sont loin d’être les seules à avoir conforté leur empire… Au-delà des cas de collaboration notoire de grandes entreprises avec l’envahisseur dans les pays occupés, un sujet explosif qui reste aujourd’hui encore largement tabou, car susceptible de révéler ici et là des fondations économiques pour le moins vacillantes auxquelles seuls quelques esprits ronchons trouveraient encore à redire, il s’agirait de veiller à ne pas oublier la dimension extraordinaire de la manne économique réservée de facto aux libérateurs par l’entremise des plans de reconstruction inévitables, qui prendraient le nom de plan Marshall… Voici un exemple typique des scénarios étudiés par les commandements militaires alliés, à la différence près que le délai pour les imaginer a, comme tout le reste, à travers la globalisation, connu une accélération fulgurante : il s’agit donc d’accepter (ou de s’indigner et de combattre fermement) le fait que nos destins massifiés soient déterminés, selon une logique doublement arithmétique (profit escompté et nombre de victimes supposées) par des maîtres qui n’ont à répondre qu’à d’autres maîtres…

Si les mécanismes économiques contemporains, dont l’absence de rationalité, et même de réflexion prospective, est autrement plus patente qu’en 1929, semblent comparables, à des échelles autrement plus imposantes, à ceux de la crise du second tiers du siècle dernier, il convient toutefois de se garder d’extrapoler de manière trop unidirectionnelle quant aux issues possibles du long tunnel que nous traversons.

En effet, l’Europe d’aujourd’hui n’est pas Weimar : nous ne sortons pas d’une boucherie, et les capitaux et investissements qui nous permettent de garder la tête hors de l’eau ont des origines très diverses : Chine, Russie (pour le gaz principalement), monarchies pétrolières, et Etats-Unis, bien sûr. Ces derniers ne représentent donc qu’une des quatre roues du carrosse du train de vie européen. L’Europe, pour l’heure largement leur vassale, sur les plans militaire et politique, n’est l’ennemie d’aucun de ces groupes, d’aucune de ces puissances, pas plus qu’elle ne l’est du Brésil ou de L’Inde, appelés, sans doute, à y jouer un rôle plus important ! Elle n’est un bloc monolithique ni à l’intérieur, ni à l’extérieur, de sorte qu’elle ne représente pas pour celles-ci de danger significatif.

A vrai dire, les Etats-Unis sont dans une position bien plus délicate que le vieux continent. L’acceptation tacite du dollar comme monnaie de référence par le reste du monde, qui permet une inflation incontrôlée (c’est-à-dire la fabrication quasi infinie de monnaie) est, en effet, non une constante, mais une variable. Outre qu’elles permettent à quelques spéculateurs sans scrupules de se payer l’une ou l’autre île exotique sur le dos des peuples, les violentes offensives contre la zone euro ne traduisent-elles pas, de manière beaucoup plus structurelle et profonde, la volonté acharnée des Etats-Unis d’empêcher coûte que coûte que leur sacro-sainte monnaie, leur dieu à eux en quelque sorte, perde ce statut si envié, alors qu’ouvertement, des puissances mondiales de premier plan en appelaient, avant la crise, à son remplacement par l’euro, une monnaie aux fondamentaux (aujourd’hui encore) plus solides, en dépit de la cacophonie politique ?

Ecrivons-le tout net : sans ce statut de référent monétaire, les Etats-Unis, qui se dépatouillaient, en 2011, dans une dette publique littéralement astronomique (et croissante) de plus de 15 billions de dollars (3) (Vous suivez ?), un déficit budgétaire de 8,5 % de son produit intérieur brut (4) (bien au-delà des critères de Maastricht…) et un déficit de sa balance commerciale, en hausse de 12,6 % par rapport à l’année antérieure (5), les Etats-Unis, donc, sombrent immédiatement et irrémédiablement dans le chaos total. A plus ou moins court terme, malgré toutes les rodomontades de leurs représentants politiques et les violents affrontements qui continuent de les opposer à ce sujet, ce scénario-là est d’ailleurs inévitable, et il est très dubitable que les ex-maîtres du monde acceptent ce nouvel état de fait without a fight… Ce dont ils ne se rendent pas encore réellement compte, c’est qu’ils se trouvent coincés entre le marteau et l’enclume.

L’Europe ne pourra ôter ses billes de ce jeu de Cassandre et se construire enfin un destin propre qu’à deux conditions, impératives : il lui faudra tout d’abord tourner le dos à toute ambition impérialiste, donc refuser de singer la stratégie hégémonique qui a conduit les Etats-Unis où ils sont – voilà pour l’extérieur – et, que cela plaise ou non, s’inscrire pleinement dans la logique du cosmopolitisme assumé, dont elle deviendrait un nouveau creuset  – volet intérieur. Voilà, en réalité, les deux piliers fondamentaux de Lumières nouvelles !

Cette dernière condition sera, pour l’Europe, la garantie de son nouveau rôle de tête-de-pont occidentale entre les grandes puissances, mais aussi, ENFIN, entre le nord et le sud, tandis que la première devra l’amener à rompre avec toute logique va-t-en-guerre ou néo-missionnaire ! A cet égard, la montée en force du Tea Party et l’influence idéologique et financière malsaine de ce dernier auprès des parlementaires américains républicains, quoiqu’apparemment circonscrites, sont sources d’inquiétude…

Obama, lui, a bien compris, malgré les intenses pressions de lobbies pro-guerre divers et variés, qu’il n’était nullement dans l’intérêt de son pays d’ouvrir de nouvelles lignes de front : chat échaudé craint l’eau froide… En effet, les perspectives financières potentielles d’une nouvelle guerre de petite ou moyenne ampleur ne sont pas suffisantes que pour justifier, a fortiori sans certitude de victoire, et pire, avec le possible embrasement de toute une région instable et difficilement scénarisable (6), une telle odyssée. Quant à une nouvelle guerre mondiale, elle ne pourrait manquer d’amener à recourir à l’arme absolue, annihilant par le même coup toute possibilité de reconstruction et donc tout enrichissement éventuel. Par conséquent, seul un fou pourrait l’envisager sérieusement !

Sur le plan militaire, l’Union devra, quant à elle, s’essayer au casse-tête chinois, à savoir imposer son indépendance militaire, c’est-à-dire structurer son appareil de défense, en évitant, notamment par l’entremise de règles d’engagement claires et contraignantes (7) la constitution de ce qu’un Eisenhower inquiet a qualifié, au terme de son mandat, de « complexe militaro-industriel ».

Depuis que la Défense belge est gérée par l’ultra-catholique De Crem, unanimement reconnu désormais comme le toutou à sa mémère Clinton (après avoir été le puppet du républicain Robert Gates), c’est au contraire la stratégie américaine et atlantiste qui a été privilégiée, notamment à travers des trains de nominations dont la préférence linguistique très marquée n’a pas été la seule à provoquer des remous dans la hiérarchie militaire, allant jusqu’à des demandes publiques et répétées de démission de la part de son plus haut gradé, le général Delcour, enfin acceptée, fin mars dernier, par Monsieur « Le-dentifrice-est-sorti-du-tube » (8) … Il n’empêche : effectuez une courte balade dans les couloirs, à Evère, et vous entendrez les grondements d’insatisfaction de moins en moins discrets de nombre de gradés et de diplomates européens par rapport à l’oncle très envahissant… Pas étonnant, dès lors, que le même ministre de la Défense belge ait pu être tenté d’appeler à un contrôle renforcé de la blogosphère, qu’il juge dangereuse, un contrôle devenu réalité dans la foulée du vote, sous l’impulsion d’une ministre socialiste, du paquet de lois liberticides plus ou moins imposé à la Belgique en guise de transcription locale du “Patriot Act” !…

L’écrire relève de la lapalissade mais le déterminisme, si déterminisme il y a, ne verra sa concrétisation que si les rapports de force actuels ne parviennent à s’extraire de leur carcan habituel, c’est-à-dire celui de puissants intérêts financiers anglo-saxons.

Oui, l’Europe est l’avenir de l’occident, mais il lui faut, principalement parmi le personnel politique, des visionnaires téméraires à la hauteur des ambitions qu’elle n’a pas encore ! Plusieurs posts qui suivent  mettent cruellement en lumière ce déficit. Les hommes et femmes d’Etat européens de demain n’existent pas encore ; ils restent à inventer !

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(1)    ‘Seconde’ est, dans ce cas, l’expression consacrée, que j’ai choisi de remplacer par ‘deuxième’ dans la mesure où une troisième ne peut être exclue…

(2)    Lire, à ce sujet, Richard Breitman, “Secrets officiels. Ce que les nazis planifiaient, ce que les Britanniques et les Américains savaient“, Calmann-Lévy, Paris, 2005.

L’article suivant du monde fait état des principales controverses suscitées par (ou auxquelles s’intéresse) cet ouvrage : http://www.lemonde.fr/shoah-les-derniers-temoins-racontent/article/2005/07/18/les-allies-savaient-ils_673523_641295.html

(3)    Source : http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2011/11/17/la-dette-publique-americaine-depasse-les-15-000-milliards-de-dollars_1604817_3222.html

(4)    Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20120510.AFP5819/etats-unis-excedent-budgetaire-en-avril-apres-trois-ans-et-demi-de-rouge.html

(5)    Source : http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2011/07/20110714172258×0.9815594.html#axzz1vexMuJ6w

(6)    Il suffit de considérer le couac monumental des scénarios de reconstruction en Irak.

(7)    Cela passe par une définition la moins ambiguë possible du type de théâtre de conflits dans lesquels elle estime avoir un rôle à jouer, des conséquences de toutes natures escomptées de telles interventions, et par la confection d’une laisse à étranglement pour le budget de la Défense.

(8)    … en référence à l’une des nombreuses métaphores colorées utilisées (tout à fait sérieusement !) par le lascar. En l’occurrence, l’expression pouvait être traduite par : « la décision a été prise », ou encore  « le dossier est sur la table ».

The End of an Era, TOWARDS A NEW WORLD EQUILIBRIUM !

As I would not be a slave, so I would not be a master.

This expresses my idea of democracy.

(Abraham Lincoln)

Gather, ye forest folk, and attend our tale ! The desperate call of heavy hearts is answered ! Mocking priests of the dusk, by the power of our Alliance, the four elements shall have their will of all of you, and with the water that will submerge your infinite boastfulness will rise the sign :PEASANTS ARE FREE ! CARE IS RESTORED !” ”

« Minner Burris est un homme heureux, il a cet ensemble de petits quelques choses qui le démarque des autres. Le succès professionnel, le succès auprès des autres hommes et des femmes.
L’Homme a quitté le système solaire depuis peu – et c’est à la tête d’une équipe de trois astronautes que Minner part sur Manipool établir un premier contact. Leurs corps y seront l’objet d’expériences où ils seront démontés puis reconstruits entièrement mais dont seul Minner réchappera. C’est donc détruit mentalement et physiquement qu’il rejoint la Terre où il passe ses jours enfermé seul à se morfondre.

Lona Kelvin est une fille banale de dix-sept ans, unique par son histoire : c’est la vierge aux cent bébés ! Des savants lui ont prélevé des centaines d’ovules fertiles mais immatures pour réaliser cette expérience. Celle-ci était publique mais pas le nom de la donneuse, alors le jour où la fuite a lieu c’est l’explosion médiatique : on écrit des chansons et des livres sur elle, on réalise des reportages sur sa vie, etc. Puis, « celle qui avait été l’idole du monde pendant neufs jours retomba dans l’obscurité le dixième », seule et sans bébé.

Duncan Chalk est un magnat de l’industrie du spectacle. Il possède le don « vampirique » de se nourrir des émotions des autres et plus particulièrement de la souffrance et du doute. Il est constamment à la recherche de nouveaux phénomènes pour satisfaire ses besoins ainsi que ceux des foules anonymes qui ont fait son empire. La fille et l’astronaute ne manquent pas d’intérêt pour lui. Ce livre est l’histoire de leur rencontre.

Il va les réunir en promettant un nouveau corps à Minner ainsi qu’un de ses bébés à Lona, puis leur permettent de poursuivre leur rencontre par un énorme voyage de plusieurs mois à travers la Terre puis le système solaire. Une histoire riche en émotions au cours de laquelle leur relation évoluera pour le plus grand plaisir des gens normaux.

Silverberg critique la société du spectacle en particulier à travers le don de Chalk, une métaphore de chacun d’entre nous dans le monde actuel. Si l’auteur impute principalement ce défaut aux couches populaires, il s’attaque aussi aux médecins, au sens moral quelque peu diminué, qui mettent plus en avant le progrès [au sens de l’approfondissement et de l’augmentation du savoir sur la physiologie et la psychologie humaines] et la technique que l’être humain. » (1)

« Suddenly, a banking community will not be able to lend money. People will not be able to buy houses. That feeds on itself, and that’s how recessions work : businesses start to lay off workers, they can’t get loans to meet their payoff, they can’t get loans to keep their businesses going. Businesses go out of business, more people are let go. Other people are afraid they will be let go, they stop spending, they spend less money. Business makes even less profit, more businesses go under, and all this feeds on itself, and the economy sinks into a sort of death spiral […], but that takes time : markets can collapse in a few days, the economy sinking takes time.” (2)

America will never be destroyed from the outside.

[When] we [will] falter and lose our freedoms, it will be because we destroyed ourselves !

(Abraham Lincoln)

 

LONG LIVE THE AMERICAN PEOPLE !

TO HELL WITH AMERICAN SHARKS AND VULTURES !

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(1) Source : http://www.cafardcosmique.com/Un-jeu-cruel-de-Robert-SILVERBERG

(2) Jeff Madrick (Journalist, Economic Policy Consultant and Analyst, Author of “Age of Greed, The Triumph of Finance and the Decline of America, 1970 to the Present”) in “1929, La Crise” by William Karel, Roche Productions)

Musical purge : Jane’s Addiction w/ ‘Occupy’ images – fctnl female mud fite – dysfunctional HR – Y ambitions

“Le Cum De Jour” mix

“L’idiot du village […], c’est Jésus !” (N. Sarkozy, Pres. RF 2007-2012, live on Comedy Central)

as approved by :

and culture vet :

KMN Production Presents :

starring Nick Lambrouill & Vanessa Inurb, as the housewife

“Une jouissance littéraire

“Ce gars-là, il parlait comme un livre, il causait comme on respire, j’aime autant vous dire qu’il n’était pas du genre à avoir souvent la langue qui fourchait, à devoir la tourner sept fois dans un sens ou sept fois dans l’autre avant de s’exprimer, tout le monde s’arrêtait pour l’écouter et s’il avait fait de la politique il serait ministre à l’heure qu’il est, je crois même que quand il commençait à raconter quelque chose il ne savait pas exactement ce qu’il allait dire, souvent il devait se mettre à parler pour le seul plaisir de parler et l’histoire suivait tout naturellement(…)”

Et voilà pourquoi l’on commence à lire “La danse du fumiste” pour le seul plaisir de lire, pour le seul plaisir de se laisser emporter par les mots qui s’alignent sur les pages, en une seule et interminable phrase. Le plaisir de se laisser mener en bateau, de se voir amené à prendre des vessies pour des lanternes pour être détrompé quelques pages plus loin par notre “fumiste” des plus moqueurs. Pas d’histoire dans cette “danse du fumiste”, mais des rebondissements à la pelle et des chausses-trappes qui évoquent irrésistiblement les pièges du “Bavard” de Louis-René Des Forêts. Mais contrairement au “Bavard”, le fumiste de Paul Emond ne laisse pas au lecteur le temps de respirer, et on arrive au point d’exclamation final à bout de souffle et en proie au vertige comme après un tour de manège.

A lire pour la pure jouissance de la langue et des mots.”

Source : Free_carabine @ http://www.critiqueslibres.com/i.php/vcrit/6394

Reporters are hy-ste-ric-al :

” Visiting New Francisco Today, Pres. AMABO had a rather cynical reply to a journalist’s question : « Why the fuck should I care a rat’s hole bout wutchur tellin me, you scumbag. » (Vivien Anapurna, reporting live from where it was said)

Franky King sez : “If I only had one question to Pres. Yzokrass, then I’d probably ask him : 9/11 wasn’t staged, now was it ? So it could happen anywhere. How would Mr. Authority react to that, I ask ?

Thrilling to the last bit…

Behind the scenes of one of the best kept secrets in the world… Real face President Yzokrass revealed. Le Roi est new… Ground Breaking ! ***** (New Francisco Film Weekly)

“Mais chéri, nous aussi on a le droit de prendre un petit peu de bon temps, mon amour  (0)”

Out of the picture soon.

Tomorrow live on Foxy News :

“Behind the scenes of a European Parliament Orgy” – Don’t miss it !

“Are you ready for a challenge ? Have you ever wanted to experience what it’s like to be a bitch… sry, a trader… ?”

“Le PIB mondial, la somme des biens et des services produits dans le monde, c’est 60.000 milliards de dollars par an. Le montant d’argent contrôlé par les produits dérivés est [,quant à lui,] de 700.000 milliards de dollars. […] L’économie réelle est [donc] douze fois plus petite ! » (1)

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(1) in “Harry Roselmack avec les traders au centre de la crise”, TF1, 21/02/12

Milieu homosexuel : communauté ou cloaque ?

Les homosexuels, ce sont les autres, ceux que l’on refuse, par peur intime, de comprendre, ce sont les ennemis, c’est la cinquième colonne. Infiltrés du grand capital dans la Russie soviétique, ils étaient en même temps taupes rouges subversives aux Etats-Unis, comme le relate une excellente « Histoire de l’Homosexualité », sous la direction de Robert Aldrich. Il n’est pas étonnant, dès lors, que les reclus ainsi pointés du doigt aient cherché, en nos contrées, à se fédérer afin de faire valoir leurs droits, tant il est vrai que pour tout esprit libre, une civilisation développée n’exclut pas plus qu’elle n’aliène…

Consacrant l’essentiel de leurs travaux à une histoire de l’homosexualité occidentale, les chercheurs n’en proposent pas moins, par ailleurs, un vaste kaléidoscope historique – le premier dans son genre – des pratiques homosexuelles à travers le monde. Rites de passage à forte connotation homo dans telle tribu océanique, tradition du grand-frère spirituel au Japon… Il est bon, parfois, de relativiser notre occidental narcissisme et d’étudier ce qui se fait ailleurs : cela permet aux méninges de ne pas s’encrotter dans la pensée consanguine !

Un autre attrait du livre, qui fourmille d’illustrations d’œuvres d’art et d’artefacts estampillés anormaux, est qu’il ne se limite pas à l’homosexualité masculine : même si la tolérance vis-à-vis de cette dernière peut ou a pu être plus large dans d’autres cultures, particulièrement en Asie, où l’on ne s’est jamais trop encombré de considérations bibliques ou coraniques, elle n’a toutefois jamais débouché, sauf récemment, dans certains pays européens aux mœurs (devenues) plus libérales, sur une reconnaissance explicite du couple pur bœuf, tandis que la latitude laissée aux amours saphiques, certes plus discrètes, semble, en revanche, avoir été plus grande, même en Europe.

L’homophobie serait-elle donc principalement le fait d’hommes qui se satisferaient volontiers d’un spectacle charnel exclusivement féminin, mais ne sauraient, par contre, tolérer quelque peu halal reflet que leur renverrait la mare dans laquelle ils se mirent ?

Pour faire bref, aux descentes de police dans ce que les bien-pensants considéraient comme des tripots de débauche morale, courantes jusque dans les années soixante, y compris à Bruxelles, ont succédé le flower power revendicatif, relayé avec plus ou moins de conviction à travers le monde, et les frasques sexuelles visibles au grand jour (quoique localisées) qui ont caractérisé les années septante, suivies du tout-à-la-consommation lancé par les eighties. C’est la fin de la décennie suivante qui a signé, parallèlement à un timide début de reconnaissance et aux premiers succès législatifs engrangés ici, la normalisation du mouvement homosexuel, comme s’il s’était agi de s’attirer les bonnes grâces de la société respectable : la différence, certes, mais la différence feutrée ! C’était un revirement stratégique fondamental. Plus de provocation, plus de débauche apparente : la société tanguait vers le consensualisme, en opposition aux luttes frontales de naguère, dont Act Up et d’autres avaient été les fiers chevaux de proue. Or, il convenait de se mettre au diapason de ce consensualisme dans l’espoir d’en tirer quelque bénéfice.

Le résultat d’une telle stratégie est mitigé : certes, les hétéros et les homos belges, qui se sont vu reconnaître, respectivement en 2003 et en 2006, le droit au mariage et à l’adoption, sont à présents égaux en droits. Mais, s’il n’est que légitime que certains couples homosexuels s’inspirent du modèle hétéro, il serait erroné de penser que la guerre larvée de la reconnaissance s’arrête là.

Ce ne sont plus les responsables politiques belges, tous plus ou moins acquis à ces évolutions et intéressés par la manne électorale gay, qu’il s’agit de convaincre, mais les citoyens ordinaires. En effet, les premiers ont osé, dans cette problématique, précéder et accompagner le développement des mentalités. Une fois n’est pas coutume…

Il a ainsi été possible de convaincre les esprits hétéros rationnels de la capacité, pour un couple homosexuel, de s’aimer autant qu’un couple normal et d’apporter autant d’affection et de soin à son (ses) enfant(s). Mais une telle évolution ne peut se réaliser au détriment d’un mode de vie gay plus débridé, partagé par le plus grand nombre. En d’autres termes, c’est à chaque individu, le cas échéant à chaque couple, qu’il appartient de décider de son mode de vie, même si le citoyen ordinaire précédemment mentionné pourrait s’offusquer de nouvelles Sodome et Gomorrhe dont il ignore l’existence.

Or, ce combat-là ne se règle pas par textes de lois, car il n’a pas pour objectif l’obtention de nouveaux droits ou de nouvelles protections. Ce combat-là est beaucoup plus difficile à mener car il touche non aux principes, mais au quotidien, et est susceptible d’exacerber plus encore les préjugés charriés par certains ainsi que de mettre en lumière de fondamentales divergences de modes de vie. C’est le combat que personne n’a envie de mener, ni les institutions représentatives des homosexuels (1), ni une majorité des homosexuels eux-mêmes.

Après quelques tergiversations, lesdites associations ont choisi de conférer à leur combat une dimension internationale : il est vrai que les causes mobilisatrices ne manquent pas… Il y a les pays où l’homosexualité se paye par la mise à mort législative : l’Iran, la Mauritanie, le Nigéria, l’Arabie saoudite, le Soudan, les Emirats arabes unis et le Yémen. Il y a aussi ceux où elle est synonyme d’emprisonnement et de brimades de toutes sortes, parmi lesquelles des appels publics à la haine, voire au meurtre, par les plus hauts représentants de l’autorité, témoin le mot de Robert Mugabe, dictateur du Zimbabwe : « [Les homosexuels] répugnent ma conscience humaine […]. Ils sont inférieurs aux porcs et aux chiens […]. Je ne crois pas qu’ils aient le moindre droit. » (2)

N’en demeurons pas moins lucides : il s’agit là principalement d’un effort de sensibilisation centré sur la Marche des Fiertés annuelle (3), accusée il y a quelques années par certains d’être trop décadente (4). A ma connaissance, il n’y a pas de prise de contact directe avec les gays de ces pays, qu’ils soient ou non structurés en mouvement. S’il y en a, celle-ci n’est pas rendue publique et elle ne fait l’objet d’aucune mobilisation.

A vrai dire, le mouvement, la communauté en tant que telle, est aujourd’hui confronté(e) à la quadrature du cercle : mener de nouveaux combats (mais lesquels et comment ?) ou se reposer sur ses lauriers ? Où sont les Bowie, les Warhol et autres énergumènes du temps présent, qui, tout en n’en faisant qu’à leur tête et en bousculant les conventions, proposeraient une assise à la contestation ? Où est la création artistique pionnière d’hier ? Gone with the normalisation, sans doute…

En d’autres termes, qu’est-ce qui identifie encore, aujourd’hui, la prétendue communauté (5) gay ? Michael, le gentil homosexuel prototypique de la sulfureuse série américaine « Queer As Folk » aurait sa réponse : le « thumpa thumpa », c’est-à-dire le mouvement des corps dans les boîtes de nuit, la frénésie du frétillement. L’irrésistible goût du vain, pourrait-on ajouter, dans ce petit monde clos composé de coteries et de sales petits barons parvenus, où chacun sait tout sur tout le monde, où la superficialité, la mesquinerie et le chantage sont aujourd’hui cardinaux, où l’on refoule par la fête permanente ce que l’on refuse de voir, rendant la joie factice elle aussi, où le toujours mieux a depuis longtemps baissé pavillon face au toujours plus, toujours plus vite et toujours plus assuétivement assisté… Signe des temps, probablement, mais à la puissance dix ! Soyons cohérents : ce sont là des choix de vie parmi d’autres, en rien critiquables en tant que tels, mais que l’on peut malgré tout déplorer s’ils ne s’accompagnent sociologiquement d’aucune réflexion critique, d’aucune mise en perspective, et humainement d’aucune considération. Michael, Debbie, Justin, et même Brian, cette bête de sexe et de clubs, ne s’en plaignent-ils pas eux-mêmes à suffisance dans la quatrième saison de la série ?… 

Au morcellement (6) d’une représentation (autoproclamée) en groupes et sous-groupes qui se tolèrent à peine et ne mobilisent plus personne autour de problématiques communes fait donc face l’égoïsme de l’hyperconsommation de la scène gay. Le premier rend les institutions dites représentatives défaillantes dans leur rôle d’accueil, d’accompagnement et d’orientation – je vous épargne les anecdotes – cependant que le second glorifie les clichés, la frivolité et le prêt-à-penser.

Le dogme refoulait et exécrait jusqu’alors le corps, un autre dogme refoule et exècre à présent l’esprit… Le triangle amoureux composé du sexe, de la procréation et des sentiments s’est décomposé : ses deux premiers éléments fondateurs sont devenus des points qu’une ligne droite ou sinueuse peut, le cas échéant, unir. C’est une évolution positive pour la liberté individuelle. Le troisième a été liquidé en pertes et profits sans autre forme de procès. C’est systémique et c’est fâcheux, car le sexe pour le sexe (homo ou hétéro, au demeurant) est, en effet, un moteur de l’égoïsme le plus vil…

Ces sentiments, dénués de la mièvrerie, des postures et des lieux communs auxquels ils sont habituellement associés, ne sont-ils pourtant de nature à démultiplier l’intensité du plaisir ? Par extension, ne constituent-ils pas à la fois le socle d’une harmonie retrouvée et le fondement d’un activisme à réinventer ?… 

__________

(1)    Représentatives de leurs affiliés ?

(2)    Propos prononcés lors de la Foire internationale du Livre du Zimbabwe, en 1993.

(3)    Cf. reportage photographique de l’édition 2011 de la Gay Pride belge, à Bruxelles (post du 15/05/11)

(4)    Ici aussi, on retrouve ce souci d’acceptation…

(5)    Au sens de ce qui est (mis en) commun.

(6)    Le terme « gay » me semblait suffisamment ouvert et large que pour être partagé et revendiqué par les homos masculins et féminines, les bisexuel(le)s et les trans, bref toutes les minorités brimées en terme de préférence sexuelle ou de (trans)genre, sans nier pour autant les spécificités propres à chacune. Mais rien ne semble arrêter le train du politiquement correct et de la fragmentation. Au lieu de LGBT (pompeux) et holebi (qui oublie les trans), pourquoi pas Hobits, tiens, à condition que la nouvelle appellation coïncide avec une nouvelle vision et de nouveaux projets communs !!!

Il n’y a plus qu’un réel, tous les possibles sont devenus utopies, et les utopies sont mauvaises…

 

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