No 1 can stop evolution ! (no matter how hard they try…)

Pourquoi la « bonne société », à jamais en queue de peloton,  répond-elle toujours et compulsivement à l’instinct qui lui commande de retarder de plusieurs années des évolutions souhaitables et vivifiantes ? Et sur quel principe démocratique se fonde-t-elle pour décréter ce qui est le mieux pour autrui et pour le groupe ?

Le monde actuel est-il, à son estime, si enviable ? Ne perçoit-elle pas que l’absence de sens mène tout droit au néant ?

Les pauvres ? “Qu’on leur donne à bouffer, ils n’ont pas besoin de spéculer, ni de comprendre : nous sommes là pour ça ! Et ce n’est pas la recrudescence des suicides, des meurtres intrafamiliaux, des tueries, voire même des guerres, qui vont nous amener à changer d’avis : all that’s but collateral damage for the Greater Good ! Nous sommes là, figés pour l’Eternité, et rien d’autre ne compte ! Aaaaamen…”

Ces marionnettes rouillées nous font perdre un temps précieux !

Ce qui, en un temps t, ne peut être prouvé scientifiquement n’existe-t-il pas ?

Ne peut être considéré scientifique que ce qui a fait l’objet de vérifications répétées, certes, mais pourquoi certaines occurrences récurrentes dans la vie d’un individu, certains phénomènes apparemment inexplicables, ne font-ils même pas, ne fût-ce qu’à titre individuel, l’objet d’étude ? Si certaines évolutions (non de la réalité, mais de la conscience) permettent à l’esprit humain d’ouvrir de nouvelles portes, est-il pertinent de parler de totalitarisme absolu, si ces évolutions se fondent sur le pilier de l’égalité tout aussi absolue entre les femmes et les hommes, et si l’absence (temporaire) d’explication irréfutable permet une palette d’interprétations ?

Comment une société pourrait-elle autre qu’égoïste si son mot d’ordre tacite est de cacher, de refouler, de nier ce qu’il conviendrait, au contraire, de mettre subtilement en partage et en débat ?

Je vous le demande !…

DANS LA BENNE A ORDURES, CES POLITICIENS, POUR QUE VIVE LA SOCIETE !

“Vous ne serez plus jamais capable d’amour, d’amitié, de joie de vivre, de rire, de curiosité, de courage, d’intégrité. Vous serez creux. Nous allons vous presser jusqu’à ce que vous soyez vide, puis nous vous emplirons de nous-mêmes. » (George Orwell, « 1984 »)

 ¤  ¤  ¤

 « Je vais te dire, moi, ce qu’est la politique », m’a affirmé, il y a quelques années, plein d’assurance et de prétention, Michel M., l’un des pires trouducs qu’il m’ait été donné de rencontrer, un petit type sans relief et sans charisme mais très in love avec lui-même, minable petit cabinettard pour qui la fin justifie les moyens et qui, alors que j’avais le visage tuméfié en raison d’une agression homophobe dont je venais d’être victime, à Maastricht, est passé à côté de moi en riant à gorge déployée.

« La politique, c’est l’agrégation de forces et le rapport que ces différentes forces entretiennent entre elles, ce n’est pas une affaire d’idées ! » Or, ce raisonnement qui n’en est pas un, cette conviction viciée qui révélait en fait sa soumission à un ordre établi, dans l’espoir d’en tirer quelque bénéfice personnel, est précisément le tombeau de la politique !

« Kill the dreamer : (s)he doesn’t belong ! » Mais toute politique ne naît-elle pas d’un rêve (souvent éveillé, d’ailleurs) ? Et ce rêve n’est-il pas un subtil alliage d’idées qui, se fondant sur ce qu’est le monde à un moment donné, vise à le propulser vers un avenir meilleur ? Historiquement, avant même que n’apparaisse, en nos contrées, la première forme de fascisme politique, à savoir la religion catholique, ne sont-ce pas les penseurs, les philosophes, qui précédaient et donnaient sens à l’action politique de leur temps et des époques ultérieures ?

Un être humain ne se définit-il qu’à l’aune de ce qu’il fait, et ce qu’il pense n’aurait-il donc aucune importance ? Seul le pouvoir importerait-il, peu importe comment l’on s’en sert et ce qui nous y pousse ? La politique n’a-t-elle nullement vocation à être morale ? Dans le rapport de forces ci-dessus évoqué, tout se vaudrait-il et tout vaut-il zéro ? Si tel est le cas, les pires crapules (Hitler, Bush, Hortefeux,…) et leurs cours obséquieuses peuvent inscrire dans la gloire leur nom au tableau de la direction de la Cité sans que, essentiellement, il leur en soit fait grief…

Mais alors, pourquoi cette hantise par rapport à tous les outils qui, selon cette logique, œuvrent à la déstabilisation de l’une ou l’autre force politique particulière, les attentats par exemple ? Et pourquoi cette obstination à ne pas en tenir compte dans les politiques menées ? Parce que ces gens-là ont peur de leur ombre, refoulent leurs peurs et se satisfont du petit train-train quotidien, et parce que l’angoisse ne fait pas consommer, pardi ! On se souvient de l’histoire de Cassandre, moins de ce qu’elle nous enseigne … Le 10/09/01, quiconque aurait prétendu que surviendrait le 11/09/01 aurait été interné !

Sans idées, la politique se transforme en religion, et n’est-ce précisément pas ce à quoi l’on assiste actuellement dans de trop nombreux pays ? Un coup à droite parce qu’untel passe bien à la télé, un coup à gauche  pour faire bonne mesure, mais quel est l’intérêt d’un tel pendule si, à quelques iotas près, la politique menée demeure toujours la même, fondée non sur des idées (de modification et d’amélioration de la condition humaine), mais sur des forces uniquement ?…

Si la tentation est grande de postuler qu’Allah existe, encore faut-il s’interroger sur les moyens de s’adresser à Lui… Est-il pertinent de déléguer ma conscience à quelques-uns, qui ne sont que des hommes comme moi, et qui simplifient les enjeux ou, au contraire, ma conscience individuelle est-elle la seule clé ? Dieu est-il servi par une pensée monopolistique et univoque ? S’Il est partout, l’addition des diversités n’est-elle pas un meilleur miroir de l’étendue de son spectre ? Est-Il idée(s) ou n’est-il que forces ? Et s’il n’est que forces, n’est-il pas néant ?

Ce qu’on appelle pompeusement, aujourd’hui, les élites politiques sont en réalité les agents d’un système, un système en perdition qu’elles continuent de défendre coûte que coûte car leur intérêt personnel en dépend et, de toute façon, elles réfléchissent en vase clos depuis si longtemps que, comme, jadis, l’aristocratie déclinante a été décimée par la consanguinité, elles sont devenues incapables de sortir du cube. Pire : le cube leur convient, car c’est la seule réalité qui leur soit familière. C’est pourquoi, dans le souci de se perpétuer,  elles n’attirent à elles que ceux et ce qui leur ressemble(nt).

Il faut les voir frétiller, tous ces petits intrigants de basse-cour, ces petits carriéristes à l’échine courbée, ces raclures bouffées par leur vanité, ces grands enfants à présent dotés de pouvoir, ces petits soldats fébriles, ces béni-oui-oui pathétiques, ces gratte-papier sans imagination, ces traîtres et ces félons de roman, bref, ces caricatures, pour se forger une représentation de la politique conforme à la réalité. Quasi-tous sont attirés par les fausses lumières blafardes de la reconnaissance, de la gloire et de l’autorité. Et vous ? Vous  souhaiteriez apporter des idées neuves ?

Grand dadais naïf, va : il y a mille moyens de vous faire perdre vos ambitions de puceau, de vous ôter tout espoir, de vous faire entrer dans le moule administratif formaté et terne, de sorte que, lassé, dégoûté et, in fine, résigné, vous abandonniez votre originalité en même temps que ces idées dont la politique n’a pas besoin ! ils vous laisseront mijoter jusqu’à ce que vous soyez à point et que vous deveniez convaincu que, rationnellement, votre propre intérêt consiste à vous détourner de ce que vous pensez et de ce que vous ambitionnez pour la société, tout en suivant le troupeau. La soumission par consentement : voilà le moyen qu’a trouvé cet ordre exsangue et discrètement totalitaire pour assurer sa pérennité !

En la matière, le détournement du « Carpe Diem » est l’allié de cet ordre : si chaque jour n’est qu’une répétition du précédent, si la construction de toute perspective devient subversive, ledit ordre peut imposer sa réalité comme la réalité, rationnelle, incontestable, raisonnable

… jusqu’au jour où ça pètera un bon coup, bien sûr, mais, alors, soit les politicards auront disparu, comme le reste, au demeurant, soit ils trouveront toujours, en bon sophistes, le moyen de récupérer les événements.

Vous trouvez que je maugrée ? Ce que je propose ? Quel honneur, tout d’abord, que vous vous adressiez enfin à moi… Oh, vous savez, je ne suis qu’un individu parmi d’autres : je ne suis pas un adepte de la personnalisation en politique, pourtant très courue. Je ne pense pas davantage que nous soyons une société de fourmis. Pour moi, une chose est sûre, cependant : la politique ne doit avoir d’autre objectif ultime que son propre effacement !

La noblesse de l’action politique consiste à créer, à (très long) terme, les conditions sociales d’une entente harmonieuse et bien comprise entre les individus, où serait entériné une fois pour toutes le principe fondamental selon lequel empiéter sur la liberté d’autrui, c’est se faire mal à soi-même, et qui passerait principalement par la réhabilitation de l’homme (de la femme) au détriment de la fonction. Un tel objectif solaire suppose de tirer vers le haut alors que l’on nivelle par le bas, de miser sur l’intelligence, la sagesse plutôt que la force, la franchise, le partage inconditionnel du savoir, la liberté et l’égalité (binôme tel que transcendant les tensions annoncées par Tocqueville, déjà…) pour que chaque individu puisse, en effet, être debout, parmi les autres, fraternellement et sans compétition, sans leaders, tournant le dos à l’instinct de tueur distillé par la pensée dominante, qu’une certaine génération a bel et bien fait sienne, l’égoïsme en bandoulière !…

N’est-ce pas ainsi, chers amis, bien plus que dans la capacité d’autosubsistance et d’indépendance financière, qu’une société développée marquerait son passage à l’âge adulte ?…

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