Le fascisme n’est une projection que pour qui ne se rend pas compte que le protofascisme est déjà au pouvoir !

“LIQUIDATION TOTALE, Mesdames, Messieurs, profitez-en !”

1 / L’ARCHITECTE DU NEANT :

PAR CALCUL ELECTORAL (1), CETTE FIOTTE D’OPERETTE EST EN TRAIN DE METTRE EN DANGER LA VIE DE FRANCAIS INNOCENTS !!!

Que serait-il advenu de la Germanie et du monde si le colonel Stauffenberg avait accompli sa mission ?

2/ L’ARLEQUIN ET SON ANCIEN MENTOR :

Balladur et le nabot se font de basses messes

3/ LES EXECUTANTS :

B. Squarcini (DG DCRI, espionnage intérieur), proche du nabot et mis en examen pour « atteinte au secret des correspondances », « collecte illicite de données » et « recel du secret professionnel »

Erard Corbin de Mangoux (DG DGSE, espionnage extérieur)

4/ LES VEREUX A LA RETRAITE :

Le J. Edgar français, “mafioso” prétendument ancien résistant devenu empereur de l’Intérieur sous Chirac

 

Millon, le transfuge de la Défense

5/ LES PITEUX FAIRE-VALOIR :

Takieddine, le clown en mission commandée (accabler Chirac, dédouaner le nabot)

le pote à la brune bombardé président de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration pour les qualités intellectuelles considérables qui lui ont valu de proposer l’érection d’un mur “anti-étrangers” le long de la frontière grecque

__________

(1) qui ne s’exprime pas nécessairement dans le timing des arrestations massives et soudaines d’islamistes dits dangereux, mais se lit, en revanche, bel et bien dans la théâtralisation médiatique de celles-ci…

__________

montage photo piqué sur le web

Facho Pappy, Business Daddy, Girouette Boy, le rat de l’Intérieur et Pedaling Dwarf sont sur un bateau…

« Dites-nous, Grand-Maître, quelle est donc cette secte étrange ? »

Pee Bush, Facho Pappy

Pee GIACOMETTI, Business Daddy

“EUX-MEMES, Predicting the Dwarf’s failure !”

Gee Peltier, Girouette Boy

Le rat de l’Intérieur

« En politique, le choix est rarement entre le bien et le mal,

mais entre le pire et le moindre mal. »

 N. Machiavel

 

“The world is too much with us; late and soon,
Getting and spending, we lay waste our powers:
Little we see in Nature that is ours;
We have given our hearts away, a sordid boon!”

W. Wordsworth

La com, c’est comme la rage : il n’y a qu’une bonne piqûre pour en venir à bout !

Qu’y a-t-il de commun entre les coupes sombres dans la sécurité sociale, le « fichier d’empreintes génitales » inauguré en grandes pompes par le premier trouduc de l’Intérieur voisin, dans la foulée des « fellations » prétendument improvisées par une sacrée coquine et des Lumières déculottées par tel ou tel olibrius, ou encore le panel républicain américain – impérial, en réalité – qui rivalise d’idiotie et de vice intellectuel pour devenir calife à la place du calife ? Le mépris manifeste du peuple, pardi !

Lorsque le crâne d’œuf suffisant qui préside aux peu glorieuses destinées des pensions publiques belges, tellement confiant dans la longévité de Di Rupo I qu’il vient d’annoncer souverainement et à la hâte (stress test ?), lors de la première semaine de gouvernement, le relèvement rapide de l’âge légal de départ à la retraite, assorti d’une réduction drastique du droit à la prépension et de la fin programmée d’une organisation flexible et individuelle de la carrière – thème prétendument libéral, pourtant – affirme œuvrer à la réduction du déficit public, ledit crâne d’oeuf se souvient pertinemment des 15 milliards d’eugros de largesses fiscales consenties aux entreprises durant l’ère Verhofstadt, son mentor, par la grâce de l’inflation masquée rendue possible par le passage à l’eugro, en 1999.

Quinze milliards d’eugros de ristournes et autres boni fiscaux aux entreprises en une dizaine d’années (1), sans la moindre contrepartie, voilà un petit pactole, en effet, que les Robins des relais et châteaux, à rebours de ce que commandent le bon sens commun, la conscience sociale et l’empathie vis-à-vis des petits, se chargent à présent de récupérer manu militari auprès de ces derniers ! C’est que, par ailleurs, le souffle chaud du flatulent a changé de direction et se dirige à présent vers les thatchériens flamands !

Mais, à souffle chaud, souffle chaud et demi : les semaines et mois qui viennent seront l’occasion de démontrer que le mépris continu des pseudo-élites politiques de centre-droit à l’égard des couches populaires se traduit immanquablement de deux manières : soit la violence indistincte, soit la grève générale ! IL EST GRAND TEMPS QUE LES GRANDS PATRONS PRENNENT DANS LE FION A LEUR TOUR, car le destin d’un peuple n’est pas lié au destin des grandes entreprises : ils sont, au contraire, en contradiction flagrante ! En effet, les pseudo-réformes envisagées ne sont, en réalité, à l’heure du trentième anniversaire du chômage de masse, qu’une manière de soumettre, de tenter de tuer dans l’œuf la contestation naissante, légitime !

Certes, avec une opposition francophone inaudible, car prise en étau par des considérations de marketing politique à l’opposé de ses convictions profondes et dominée par un crétin gominé dont le second (et donc ultime) mandat de président est arrivé à échéance il y a plusieurs mois déjà, s’opposer à ce qui a été péniblement mis sur pied peut s’assimiler à du masochisme, car la première alternative qui vient à l’esprit serait sans nul doute pire. La tension, sur les plateaux de télé du nord du pays, était d’ailleurs perceptible, à deux doigts de l’admonestation même, lorsqu’un autre lion flamand, poussé dans le dos par sa base échaudée, est venu annoncer cette semaine une fronde sociale sans précédent depuis les mouvements populaires de naguère (mineurs, agriculteurs, dockers, étudiants, …), et donc de très chaudes semaines et mois en perspective. Mais faire fi de toute opposition de gauche, c’est aussi faire le jeu de la droite !

En tout état de cause, il s’agit, pour les éminences crânes d’œuf, de communiquer, comme, dans la marine, les vaisseaux de guerre envoient des leurres pour déstabiliser leurs assaillants. « Ayez confiance, c’est pour votre bien ! » Quinze milliards sans contrepartie, vous dit-on, trouducs !

La com permet de faire avaler les pires couleuvres, elle peut faire passer du bleu pour du rouge ! La com n’a aucune essence, elle est vide. Demandez donc à Séguéla, il vous le dira (en privé) : la com est l’illustration parfaite du postulat naturaliste sur lequel se fonde le système libéral-capitaliste pour clamer son apolitisme.

Zadig & Voltaire, de même que les godes et autres mises en bouche que l’on s’envoie à la gueule, ce ne sont pas que des messages subliminaux que les intéressés s’adressent par médias interposés, c’est le fruit d’une longue maturation dans l’intellect de VRP d’agences de relations publiques : « Vas-y, Claudie, t’es complètement nul et t’as rien à dire, mais c’est pas grave. C’est tellement gros qu’on parlera de toi, et n’est-ce pas là l’unique objectif ? »

Elle peut se faire violente aussi, la com, car tous les moyens sont bons. Que l’on se rappelle Sharon et ses provocations verbales et physiques répétées à l’endroit des Palestiniens juste avant les élections, sur les pas duquel s’engage à présent un crétin républicain amériki parmi les autres, qui, malgré son appartenance supposée au KKK, diabolise un peuple entier en le qualifiant d’essentiellement terroriste. Puisque les idées ont perdu et l’ego a triomphé, pourquoi se gêner ? Je dirais même mieux, tiens : ces sales Palestoches, il faudrait tous les enfermer dans des camps ! Ah, mais j’oubliais : c’est déjà, grosso modo, le cas…

Si on laisse de côté la com, de quoi s’aperçoit-on ? L’indigence intellectuelle et morale des pseudo-prétendants califes, dans la droite ligne du W, est telle que l’on ne peut s’empêcher de penser que le GOP pourrait laisser passer sa chance, cette fois, en présentant un clone de Bob Dole et en continuant d’utiliser Big O comme paravent pour sa politique conservatrice et sa diplomatie agressive, comme il le fait depuis plusieurs mois, pour le faire exploser en vol, d’une manière ou d’une autre. C’est tellement plus fun, et moins risqué !

Dimanche dernier, en présence de ministres à la fois démissionnaires et fraichement émoulus (en vrac, un ex des Finances qui, selon de nombreuses enquêtes, a été, douze ans durant, un complice silencieux de la fraude fiscale à grande échelle des grandes entreprises (2), le futur président des socialistes belges francophones, une ministre de l’Intérieur couillue et à la dent dure), l’un des pilotes du tandem aux commandes de l’émission de débats politiques « Mise au Point » (RTBF) a entamé l’échange par une question originale, périlleuse même pour qui, comme le piteux président non élu du Directoire impérial européen, affirme établir entre politique et sentiments – politique et humanité, pourrait-on paraphraser – une cloison étanche : « sur le plan humain, qu’avez-vous retenu de ces 541 jours de crise ? »

On pouvait voir les éminences embarrassées. « Mais que me demande-t-il donc là », lisait-on sur les visages. « Chercherait-il, ce fourbe, à me déculotter en public, à me faire passer pour un sentimental face à mes nouveaux amis /adversaires / tontons flingueurs (3) ? » Peinant comme devant un exercice de dissertation particulièrement exigeant, tous ont répondu à côté de la plaque : « moi, ce que je retiens, c’est la découverte sincère d’une amitié naissante et à nulle autre pareille avec mon pote Leterme », moi ceci, moi cela… L’ego était de retour, sans doute même n’est-il jamais parti. Insistance du journaliste, reformulation… rien n’y fit : ce n’est que de la com, braves gens !

Et l’humilité, l’humilité face au peuple, à laquelle semblaient pourtant renvoyer les excuses de Di Rupo en amorce de son discours d’investiture, vous en faites quoi, Mesdames, Messieurs les Seigneurs ?…

___

(1)    Que l’on cherche à stimuler les PME, dont l’ancrage est local et donc bénéfique pour l’économie réelle et l’activité professionnelle, est très compréhensible. Que l’on se mette à plat ventre pour prendre le BEL 20 et autres NYSE dans le cul témoigne, en revanche d’une volonté politique à toute épreuve…

(2)    Selon ces enquêtes (de « Panorama », émission de la VRT, notamment), qui se basaient sur les témoignages concordants d’insiders au ministère des Finances, une grande entreprise court le risque monumental de se faire contrôler par le fisc tous les vingt-cinq ans, elle !

(3)    Biffer la mention inutile.

Antisionisme et antisémitisme à travers le prisme de Dieudonné, le sophiste…

« sophisme (n. m. – grec ‘sophisma’)

• Argument qui, partant de prémisses vraies, ou jugées telles, aboutit à une conclusion absurde et difficile à réfuter.
• Raisonnement vicié à la base reposant sur un jeu de mots, un argument séduisant mais faux, destiné à induire l’interlocuteur en erreur. »
(Larousse online [http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais])

Critiquer ce que fait un Juif ou un groupe de Juifs, un Arabe ou un groupe d’Arabes, un Français ou un groupe de Français, un Belge ou un groupe de Belges, etc., et même un gouvernement, ne fait évidemment pas de quelqu’un un raciste (ou un antisémite). Refuser de reconnaître un Etat, c’est déjà autre chose… Alors, que dire d’un faisceau d’insultes destiné à humilier et à peiner tout un peuple ?…

Certes, sémantiquement, antisémitisme n’égale pas antisionisme, mais force est de reconnaître que celui-ci est très souvent, en nos contrées, un paravent pour celui-là et que, s’il se trouve effectivement des Juifs, Israéliens ou non par ailleurs, pour se réclamer du second tout en ne pouvant être suspecté d’être tenté par le premier, une telle occurrence est beaucoup plus rare dans d’autres communautés…

Dieudonné est un sophiste. Il est même si bon en la matière que plusieurs de ses proches, qui l’ont soutenu avant de ne plus très bien comprendre où il voulait en venir avec les Le Pen et les Faurisson, ne savaient plus à quoi s’en tenir. Dieudonné est un épiphénomène, qui cherche, face à ses angoisses existentielles, un coupable désigné, un bouc émissaire en somme.

Notre époque y est malheureusement propice, mais comme le disait Camus, “mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde.” Or, le combat initial de l’ “humoriste” n’avait-il pas trait à la reconnaissance des malheurs de la colonisation ? Pas sûr que ses excès anti-juifs aient servi “sa” cause… L’analyse « psychologique » de sa radicalisation par Bruno Solo me semble pertinente :

Or, si même ses proches doutent de son antisémitisme, que penser du public (français) de ses spectacles ? Celui-ci, majoritairement échaudé par le terrorisme d’Etat qu’ont pratiqué depuis une dizaine d’années les gouvernements israéliens successifs à l’encontre du peuple palestinien, un conflit où d’innombrables meurtres de civils –parmi lesquels des gosses ! – ont constitué la réponse totalement irrationnelle, disproportionnée et contre-productive (1) aux missiles lancés depuis les territoires palestiniens sur des « bourgades-dortoirs » (ne visant donc que des civils), à tel point qu’un nombre important de soldats de Tsahal, l’armée israélienne, ont dénoncé publiquement cette situation, mais [un public] dont la sensibilité est également à fleur de peau en raison d’injustices à répétition dont certaines communautés, pourtant constitutives de la République, font les frais jour après jour, est-il en mesure de prendre, par rapport à ce sophisme, le recul requis ?

En d’autres termes, son  public dispose-t-il des clés et de la sérénité intellectuelle qui permettent de « recadrer » le propos ? Ou est-il plutôt tenté de gober, comme un enfant sa panade, les propos de Dieudonné, déclamés sur un ton incendiaire ?

Dans sa satire du terroriste, celui qui s’imagine sans doute dans la lignée de Malcolm X ne caricature pas les musulmans, mais les islamistes, les intégristes, c’est-à-dire une catégorie dont la majorité des musulmans, pacifiques, se distancent. Il a beau jeu de prétendre que, dans son sketch chez Fogiel, c’est Yigal Amir, le meurtrier israélien de Yitzhak Rabin (cet ancien faucon devenu un réel artisan de la paix) qu’il a voulu tourner en dérision…  A la vue du « sketch » ci-dessus et, a fortiori de celui où un acteur apparaît sur scène en costume de prisonnier juif d’un camp d’extermination, on n’y croit plus, car, malgré l’anachronisme et ses démentis, face cam, ses outrances ont l’air de rééditions des spectacles anti-Juifs odieux qui fleurissaient (en France aussi) dans les années ’30, lesquels ont malheureusement été effacés de la mémoire collective par l’accélération médiatique…

Comment réagiraient Dieudonné et son public si, demain, une poignée de fanatiques juifs imaginaient un spectacle qui tournerait en dérision les massacres de Gaza ? Continueraient-ils de vanter la liberté d’expression, un droit (qui serait) de plus en plus restreint par une élite médiatique bien-pensante autoproclamée qui a forcément partie liée avec certaines « forces de l’ombre », ou en viendraient-ils aux mains ? Je pense, en tout cas, que les rires “coups de poing” se tariraient très vite : l’on ne peut demander, en effet, de la considération pour sa propre souffrance, en tant qu’individu, peuple et / ou communauté, tout en foulant au pied – en écrasant même – la souffrance de l’autre, dans le plus total irrespect…

Certes, il y en aura alors encore pour soutenir que d’autres, humoristes ou politiques, ont été en mesure, sans être trop inquiétés, de tenir, en des temps pas si reculés, des propos, de promouvoir des thèses, qui, si elles n’étaient pas toutes over the edge, flirtaient malgré tout avec les obsessions dieudonnesques. Qu’on en juge :

C’était l’époque où, lorsqu’on introduisait, sur Google (qui n’existait pas encore), le nom d’une personnalité quelconque, on n’était pas encore confronté (en vertu de critères de recherche purement arithmétiques) à l’association du nom de celle-ci et de l’adjectif “juif” ou “juive”, destiné à estampiller quelqu’un en fonction d’une communauté auquel il (elle) appartiendrait et dont il (elle) serait par conséquent tributaire de toutes les avanies et les projections, avant même qu’il (elle) ait pu ouvrir la bouche !!!

Devrais-je tenir compte d’un tel élément lorsque je recherche des informations sur Robert Badinter, par exemple, qui a acquis mon respect pour sa lutte indéfectible pour l’abolition de la peine de mort en France, ou sur Gisèle Halimi ou Simone Veil, pour leur combat inlassable en faveur de l’émancipation des femmes ? Savoir que ces personnes se sont battues à fond pour ces causes justes ne suffit-il donc pas ?

Alors, intouchables, les Juifs, comme le prétendait Coluche ? Et doivent-ils l’être ? Selon moi, seule est sacrée la mémoire de tous ceux qui ont péri dans les camps, que chacun ferait bien de laisser se reposer en paix…

Suivre Coluche sur ce point ne revient-ils pas à faire fi de toutes les persécutions dont ce peuple a fait l’objet, à travers le temps et l’espace ? Toujours et partout, « le Juif » (car il n’y en a qu’un seul, archétypal, bien sûr, comme il n’y a, pour d’autres, qu’un musulman, un Rom, etc.) a été pointé du doigt, et dans des contextes très divers, par le biais d’accusations pour le moins contradictoires. Ainsi, en URSS, on le soupçonnait d’être un agent infiltré de la finance mondiale (de la droite, donc) et les pogroms ont été inventés « en son honneur », tandis que l’exterminateur moustachu était d’avis, lui (comme on l’a vu supra) qu’il était à la base d’un complot de gauche, lorsqu’il n’était pas carrément l’instigateur de l’asservissement supposé de l’Allemagne de Weimar par la France.

En effet, le Juif, ce n’est pas celui qui a inventé le multiculturalisme, le cosmopolitisme, l’intégration. Non, Le Juif, c’est l’ennemi… Encore aujourd’hui, donc… Et, comme chacun sait, ce leitmotiv n’est pas apparu avec la création de l’Etat d’Israël…

… Un Etat envisagé par Herzl dès la fin du XIXe mais qui ne s’est concrétisé, remords occidentaux tardifs aidant, qu’après la deuxième guerre mondiale. Il s’agissait, alors, de s’assurer que plus jamais une réédition de ce qui s’était produit ne serait possible et, parallèlement, de permettre aux survivants de retrouver un semblant de quiétude après l’horreur innommable qu’ils avaient traversée (dont les Arabes ne sont certes pas tributaires).

Leur histoire de persécutions successives est gravée dans la chair des Juifs. Elle fait croire à certains d’entre eux (à tort ou à raison) que la liste ne s’arrêtera pas là (cf. BHL et Finkielkraut, notamment). Alors, effectivement, ceux-là se structurent et cherchent à prévenir le mal. Paranoïaques ? Univoques dans leur appréciation du conflit israélo-palestinien ? Sans doute… Mais qui n’a pas ses névroses ? Ce qu’il importe de garder à l’esprit, c’est que la solution à cette incompréhension réciproque ne viendra que d’un apaisement mutuel, tout le contraire, en somme, de ce à quoi œuvre Dieudonné…

Peut-on rire de tout ? La question est sempiternelle. Je pense que c’est Bedos qui avait répondu :  « oui, mais pas avec tout le monde ». A moins que ce ne soit Desproges, tiens…

Pourquoi me fait-il rire, celui-là, et pas l’autre ? Parce qu’il fait une démonstration par l’absurde qui renvoie dans les cordes Faurisson et consorts, là où Dieudonné mobilise et galvanise. Parce qu’il grossit tellement le trait que le public est en mesure de prendre du recul et que, tout à la fois, il moque gentiment certains petits travers (réels ou supposés) d’une communauté. Parce qu’il est humoriste (de grand talent), là où Dieudonné est politique…

Et le conflit proche-oriental dans tout ça ? Ne nous leurrons pas : ce sont les Israéliens (et eux seuls !!!), qu’on le veuille ou non, qui en permettront (ou non) une sortie par le haut. Par là, je ne prétends pas qu’il faut benoitement attendre du gouvernement de ce pays qu’il imprègne tout à coup sa politique à l’égard des Palestiniens de tendresse et d’affection ; je clame que c’est le peuple israélien qu’il s’agit de convaincre du mal-fondé du virage pris par l’essentiel de son personnel politique depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de Sharon, et avec comme conséquence l’arrivée au pouvoir en grandes pompes de l’extrême-droite.

Il s’agit, en effet, selon moi, de le convaincre, ce peuple, de rejeter la frilosité à l’égard de la paix, qui s’est abattue sur lui comme une chape de plomb depuis l’assassinat de Rabin, et le repli sur soi qui lui a été subséquent, ainsi que de le persuader que, si, en effet, connaître son passé, son histoire, sa culture (et, pour certains, sa religion) est crucial pour savoir “où on va”, il faudra bien, à un moment donné, à défaut de recourir à l’arme nucléaire, que toutes les parties se résolvent à accepter la situation actuelle…

… car il est des évidences tellement évidentes qu’il est parfois bon de les rappeler : on est tous des êtres humains !…

________________________

(1) En 1954, à l’aube de la guerre d’indépendance de l’Algérie, Camus écrivait, dans L’Express : « (…) Disons d’abord ce que tout le monde sait, même les colons et les nationalistes : le terrorisme et la répression sont (…) deux forces purement négatives, vouées toutes deux à la destruction pure, sans autre avenir qu’un redoublement de fureur et de folie (…). »

“BULLET IN THE HEAD”

Happy 2012, Mister President” (collage, 2010)

 

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